1999, année du commerce électronique vocal ?

Régulations

La technologie en vogue durant l’année 1999 pourrait bien être l’analyse de la voix, pour naviguer et acheter sans les mains sur Internet.

Même s’il amorce une vraie révolution, le commerce électronique reste limité aux utilisateurs d’un ordinateur. Le commerce électronique vocal, lui, permettrait à n’importe qui d’acheter un objet ou d’obtenir un service en « parlant » à Internet depuis son téléphone ou son microphone, sans pianoter sur son clavier. La société Fidelity Investment, par exemple, construit des applications de « commerce vocal ». Ses clients peuvent obtenir les détails de comptes ou de cours d’actions de manière automatisée grâce au téléphone. Le logiciel utilisé, Nuance, reconnait des concepts comme « tomorrow » (demain) et des acronymes comme JFK. De son côté, American Airlines a permis cette année à ses clients de recevoir des informations grâce à la voix, sans taper aucun code depuis les touches de l’appareil. D’autres exemples se préparent dans les locaux de la V-Commerce Alliance (V pour Voice). Ce groupe réunit Motorola, Visa International, BroadVision et Nuance Communications. L’ambition : rendre possible la commande d’un produit par la voix, et pouvoir à terme interchanger téléphone et ordinateur pour surfer sur Internet. Par exemple, un usager pourrait réserver son billet d’avion sur le réseau, puis modifier cette réservation par téléphone peu après. Il sera donc bientôt possible « d’écouter » des données présentes sur Internet. Ainsi, le langage VoxML (Voice Markup Language) a été développé par Motorola pour transformer du texte en paroles. D’autres technologies, comme Java de Sun ou les interfaces Active X Speech, sont lancées dans la course.