31% des Américains accrocs des outils TIC

Mobilité

Une étude Pew Internet a tenté de dresser une vue des usages TIC par les
adultes aux Etats-Unis. C’est assez nuancé.

Si le nombre de sites Web et de blog fait régulièrement l’objet d’évaluation, le nombre de contributeurs réels de ces publications est beaucoup plus difficile à exprimer. Dans A Typology of Information and Communication Technology Users (fichier PDF), l’institut américain Pew Internet & American Life Project tente de décerner la part des Américains utilisateurs et, surtout, contributeurs aux flux d’informations en ligne avec l’avènement des outils du Web 2.0 (blogs, plate-forme de diffusion vidéo, flux RSS, etc).

Ainsi, selon une étude réalisée par téléphone auprès de plus de
4000 adultes entre le 15 février et le 6 avril 2007, si 85 % des utilisateurs américains possèdent un ordinateur relié à Internet et/ou un téléphone mobile, seuls 8 % s’emparent des nouveaux outils numériques pour s’informer, s’exprimer ou les exploiter afin d’entretenir leurs réseaux de relations personnelles et professionnelles à travers blogs et autres sites personnels.

L’institut d’analyse de la société américaine classe ainsi les utilisateurs en trois grandes catégories : les utilisateurs avancés (31 %) qui maîtrisent les nouvelles technologies de l’information et de communication (Internet et/ou les téléphones mobiles) ou exercent une veille active; les utilisateurs indifférents ou satisfaits avec les fonctions et services de base des NTIC (49 %); et, entre les deux, des utilisateurs au fait des nouvelles technologies mais qui s’en méfient ou s’en lassent assez pour ne pas en faire un modèle de vie (20 %).

La moitié des américains indifférents à Internet

Au sein de ces trois grandes familles de consommateurs de NTIC, seuls 8 % s’emparent des outils du Web 2.0 pour alimenter les flux d’informations et, notamment, la blogosphère. Ce sont aussi des joueurs en réseau, des créateurs de contenus remixés, et des testeurs de la première heure. Ils ont en moyenne 30 ans et disposent d’une connexion haut débit à domicile et au bureau. 7 % s’appuient sur les réseaux numériques pour communiquer mais ne cherchent pas à produire du contenu propre. 8 % privilégient l’usage du Net au téléphone et encore 8 % apprécient les nouvelles technologies dans leurs usages quotidiens.

C’est assez paradoxal pour le pays qui a fait émerger Internet. Près de la moitié de la population (49 %) affiche une relative indifférence envers les nouvelles technologies. Là encore, il existe des disparités. Ainsi, 8 % manquent d’expérience, 15 % sont satisfait des services basiques qu’ils tirent des outils numériques, 11 % sont des utilisateurs occasionnels et 15 % refusent de s’y intéresser.

Enfin, les 20 % d’utilisateurs modérés se partagent entre ceux qui s’attachent à leur téléphone mobile (10 %) et ceux qui, bien que gros investisseurs de nouvelles technologies, trouvent ces nouveaux outils trop intrusifs dans leur vie (10 %).

Il est intéressant de noter que les adolescents ont été volontairement exclus de l’étude. Considérés comme des gros consommateurs d’espaces d’expression personnels (à la MySpace), des générateurs de blogs, et des joueurs en réseaux très actifs, cette population constitue la prochaine génération des utilisateurs des NTIC dans un schéma d’usage au quotidien. Il sera intéressant d’en vérifier les conséquences sur l’exploitation des réseaux numériques dans les prochaines années.