4G low cost : Arnaud Montebourg craint « un mort » dans cette « guerre ravageuse »

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Après un entretien avec Xavier Niel, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg s’inquiète des « dérives low-cost au détriment des producteurs ».

Arnaud Montebourg a rencontré Xavier Niel hier soir et la rencontre promettait d’être virile après les déclarations enflammées de part et d’autre. C’était inscrit dans l’agenda officiel du ministre du Redressement productif (créneau mercredi 18 décembre 18H30 – 19H30).

On n’a pas d’écho particulier de l’entretien entre le membre du gouvernement et le dirigeant d’Iliad-Free mais la tension entre les deux protagonistes était palpable la semaine dernière. Elle a donné lieu à un tweet clash. Après la tempête, retour au calme avec des déclarations plus posées de Xavier Niel dans le Journal du Dimanche (« Il a une vraie volonté de changer les choses, ce qui est rare ces temps-ci. »).

Ce matin, au micro de RTL, Arnaud Montebourg a esquissé la rencontre avec Xavier Niel. Mais il est surtout revenu sur son analyse de la situation jugée tendue dans le secteur des télécoms et sur la surenchère dans les tarifs bas proposés dans la 4G. « Cette guerre des prix [entre opérateurs] est ravageuse, elle pourrait faire un mort », a déclaré Arnaud Montebourg. A propos des efforts par Free en faveur du pouvoir d’achat, le ministre du Redressement productif se montre très mitigé. « Servir la cause des consommateurs en bousculant un monopole, c’est bien », affirme-t-il. « Mais il ne faut pas aller trop loin. Je suis inquiet des dérives du low-cost qui se font au détriment des producteurs. »

Arnaud Montebourg : le contribuable risque de payer la note de la fibre en cas de ravage dans la 4G

Arnaud Montebourg craint qu’en cas de sinistrose dans le secteur télécoms, les opérateurs soient trop occupés à gérer les plans sociaux qu’à se concentrer sur le financement des réseaux très haut débits fixes (le déploiement de la fibre optique nécessite un investissement global de 30 milliards d’euros d’ici 2022) et mobiles (4G). « Nous allons demander aux opérateurs de le financer, poursuit le ministre. Soit ils gagnent de l’argent et ils peuvent le faire, soit ils n’en ont plus, il y a des dégâts, des fusions, des plans sociaux, des destructions d’actifs et auquel cas, ils ne pourront pas payer. Qui va payer? Les contribuables », a déclaré le ministre sur l’antenne de RTL. « Je suis ministre du Redressement productif et je ne veux pas voir des plans sociaux et des opérateurs en difficulté. »

Après avoir appelé les opérateurs à un certain « patriotisme économique » vis-à-vis d’Alcatel-Lucent, Arnaud Montebourg a également déclaré que Xavier Niel pourrait chercher « un terrain d’entente » avec l’équipementier télécoms d’origine française qui rencontre des difficultés financières actuellement sur fond de vaste plans sociaux (10 000 emplois supprimés dans le monde, dont 900 en France).

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