5G : Orange monte un test, l’Europe collabore avec la Chine

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La pré-configuration 5G se poursuit. Orange lance un test technique en France. Tandis que l’Europe et la Chine veulent aligner leur approche de standardisation.

Il faut anticiper l’arrivée de la 5G en Europe envisagée à l’horizon 2020. Y compris en France.

Tout en poursuivant le processus d’attribution aux opérateurs de bandes de fréquences 700 MHz (transition 4G-5G), l’ARCEP vient de délivrer au groupe Orange une autorisation d’expérimentation 5G pour procéder à des tests sur la commune de Belfort (Est de la France) jusqu’à fin 2016.

Ce test s’inscrit dans le cadre du projet mmMagic* inséré dans le programme européen 5G-PPP, qui associe les pays membres de l’UE avec les opérateurs télécoms (et doté d’un budget de 700 millions d’euros).

Il s’agit d’étudier les conditions d’utilisation par la 5G de bandes « millimétriques » pour fréquences très hautes (6 GHz -100 GHz).

Une expérimentation à rapprocher avec un rendez-vous important dans le courant de l’automne : la recherche amorcée de fréquences 5G harmonisées au niveau mondial sous l’égide de la Conférence mondiale des radiocommunications (entre le 2 et le 27 novembre prochain). Et ce, en vue d’une standardisation finalisée entre 2018 et 2019.

Le test 5G, qui devrait démarrer début 2016, va s’étendre sur « quelques mois », précise-t-on chez Orange.

L’opérateur télécoms compte étudier le comportement des ondes dans un environnement réel et grandeur nature en prenant en compte divers paramètres : des obstacles comme des arbres ou des murs, la météo, les distances à parcourir entre émetteur et récepteur…

« Il s’agit de générer un modèle pour mettre au point des algorithmes afin de construire des antennes, les configurer et avoir les données sur lesquelles bâtir des standards », précise Orange dans un entretien réalisé pour Silicon.fr.

Le groupe télécoms de Stéphane Richard est le seul opérateur français appelé à mener les expérimentations sur les ondes millimétriques dans le cadre des travaux sur la 5G.

Les ondes millimétriques apparaissent comme une composante clé de la 5G afin de mettre en œuvre des services ultra haut débit : streaming 3D, applications immersives (réalité virtuelle) et services temps réel pour les industries (les voitures connectées par exemple).

5G : Alliance Europe – Chine

Plus tôt dans la semaine, on apprenait que l’UE et la Chine avaient signé « un accord décisif » dans la course au développement des réseaux 5G.

La coopération va se renforcer sur divers points (recherche, concept, fonctionnalités de base, technologies-clés, services et applications IoT…) en fonction d’un calendrier qui reste à déterminer.

Les parties tenteront de « promouvoir ensemble une normalisation mondiale pour la 5G » dans des organisations déterminantes comme le projet de partenariat de troisième génération (3GPP) et l’Union internationale des télécommunications (UIT).

Des accords similaires ont été signés entre l’UE et le Japon et la Corée du Sud.

En 2020, le trafic Internet mobile sera plus de 30 fois supérieur à celui de 2010. On peut s’attendre à des débits théoriques de 1 Gbit/s pour les utilisateurs et de 1 Tbit/s par cellule dans un réseau mobile. Avec des latences toujours plus courtes : pourquoi pas un milliseconde contre 50 Ms pour la 4G actuellement.

Objectif : être prêt en 2020 pour qu’un opérateur comme NTT DoCoMo puisse exploiter la 5G dans le cadre des Jeux Olympiques de Tokyo.

La 5G deviendra alors « l’épine dorsale » de la connectivité du futur pour accompagner l’essor de l’Internet des objets, des voitures connectées et des maisons intelligentes. Mais il faudra tester tout cela avant de crier hourra.

* mmMagic, raccourci de Millimetre-Wave Based Mobile Radio Access Network for Fifth Generation Integrated Communications

(Crédit photo : Shutterstock.com – Droit d’auteur : phoenixman)

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