A l’affût du PowerMac G5…

Mobilité

MacWorld à peine passé, les rumeurs sur les prochains produits que préparerait Apple apparaissent à nouveau. Cette fois, ce sont des indices laissés par des partenaires de la firme ou des sociétés fournissant des produits fonctionnant sur sa plate-forme qui lèvent peu à peu les doutes concernant la prochaine génération de machines professionnelles qu’elle devrait proposer. Le G5 apparaît de moins en moins relever du mythe.

Le G5, l’arlésienne des futurs processeurs de Motorola utilisés sur les prochains ordinateurs professionnels de la Pomme. Depuis la fin 2001, son existence apparaît de moins en moins sujette à caution. Motorola poursuit à son sujet une politique d’embargo ne permettant que de réaliser des extrapolations. Son futur processeur 64 bits existe-t-il vraiment ou ne s’agit-il que d’un écran de fumée ? Le lancement de l’iMac G4 aurait plutôt tendance à laisser penser qu’une telle puce se trouve bien dans les plaques de silicium du fondeur, prête à sortir en masse de ses usines pour se voir intégrée sur les cartes mères de la Pomme. Et de succincts indices viennent étayer un peu plus cette thèse : selon MacNN, le fabricant d’imprimantes Epson aurait référencé le PowerMac G5 sur l’un de ses sites Web, celui de sa filiale suédoise, à l’occasion de l’introduction d’une nouvelle série d’imprimantes laser, l’ePL8500. Cette série d’imprimantes était dite compatible avec « l’iMac d’Apple, et les Apple G3/G4/G5/Cube (sur Mac OS 8.1 ou ultérieur) ». La page a depuis disparu du serveur de la firme.

Mais cette « erreur » de mise en ligne n’est pas la seule, puisque l’éditeur d’outils de programmation ABSoft a mis en ligne une offre d’emploi pour un poste basé à Rochester au nord de Detroit dans le Michigan mentionnant explicitement le G5, selon Macplus. L’annonce est destinée à un spécialiste des processeurs RISC comme l’Intel Itanium (IA64) ou les IBM/Motorola G4/G5, pour réaliser des compilateurs. Cette annonce, qui souligne que des connaissances du candidat dans les multiprocesseurs seraient un « plus », semble confirmer l’arrivée imminente de nouveaux matériels. La précision concernant l’architecture G4/G5 d’IBM/Motorola confirme les autres caractéristiques déjà dévoilées par les fuites ayant fait surface : le prochain processeur devrait être en 64 bits, compatible avec l’architecture 32 bits précédentes et pourrait voir l’apparition de puces multicoeurs, permettant des traitements multiprocesseurs. L’arrivée d’un G5 auquel IBM pourrait avoir prêté son concours serait de bon augure pour Apple, qui pourrait s’appuyer plus avant sur ce processeur pour abattre le mythe de la fréquence qui a pesé lourdement sur ses ventes jusqu’à présent (voir édition du 14 novembre 2001).

Raviver l’intérêt pour le Mac

Reste le créneau d’annonce. Traditionnellement, Apple ne lève pas le voile sur des produits importants en dehors des Etats-Unis. Une annonce à Tokyo paraît donc bien improbable. En revanche, ainsi que la firme l’avait annoncé, un lancement par le biais d’un événement spécial pourrait être envisagé. Le calendrier de lancement de l’iMac militant plutôt pour un lancement avant fin mars, pour limiter la cannibalisation des ventes du PowerMac par le petit dernier d’Apple. Malgré tout, en marge de MacWorld, Steve Jobs ne s’est pas dit inquiet des effets de diminution de marché que pourrait avoir l’iMac sur le PowerMac. Reste que certains professionnels hésitent de plus en plus entre Mac et PC, malgré les bénéfices en termes de productivité qu’ils concèdent au Mac. La présentation du G5, si elle intervient aux fréquences soupçonnées (entre 1 et 1,6 GHz), pourrait raviver leur intérêt pour le Mac.