Adents lève 12 millions d’euros : les États-Unis sur l’ordonnance

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Nouveau tour de table pour le français Adents et ses solutions logicielles de traçabilité exploitées principalement dans l’industrie pharmaceutique.

Développer son programme de partenariats à l’international avec un focus sur les États-Unis tout en s’ouvrant à de nouveaux marchés en tête desquels le Moyen-Orient et l’Océanie : tels sont les principaux objectifs d’Adents après son dernier tour de table.

Le fournisseur français de logiciels d’identification et de traçabilité unitaire a levé 12 millions d’euros dans le cadre de cette augmentation de capital souscrite par ses trois investisseurs historiques : NAXICAP Partners (filiale de Natixis), Omnes Capital (ex-filiale de Crédit Agricole S.A.) et le fonds CapHorn Invest.

Cette opération fait suite à un financement de 8,5 millions d’euros officialisé il y a un an. Elle porte à 25 millions d’euros l’investissement global dans Adents depuis sa création en 2007 par Christophe Devins (actuel P-DG) et David Carpentier (CTO).

Basée à Massy (Essonne) avec une présence en Espagne, au Royaume-Uni, aux États-Unis (Princeton) et au Canada (Montréal), l’entreprise tire son nom d’un « assemblage de pièces de bois comportant des entailles en forme de dents » – selon la définition du Larousse en ligne – utilisé notamment dans le monde du nautisme et de la menuiserie pour joindre deux pièces.

Son offre est à cette image : elle doit simplifier le procédé d’assignation d’un code unique à chaque produit pour en assurer la traçabilité de la sortie de l’usine jusqu’au consommateur.

Des lignes à équiper

Tout en restant ouvert à de nombreux secteurs de marché, Adents a choisi de se concentrer sur une verticale : l’industrie pharmaceutique, avec l’objectif de faciliter la mise en place des procédés de sérialisation sur les lignes de conditionnement.

Dans l’absolu, le contexte réglementaire est idéal : d’ici à fin 2017, les laboratoires pharmaceutiques et leurs sous-traitants devront, aux États-Unis, être en mesure d’identifier chaque boîte de médicaments délivrée sous ordonnance, dans un objectif de réduction de la contrefaçon. En Europe, l’échéance est fixée à début 2019, en application des actes délégués relatifs à la directive 2011/62/EU du 8 juin 2011.

Adents estime que cela représente « des milliers de lignes de conditionnement à équiper », en complément aux quelque 200 qui exploiteraient déjà ses solutions (pour « plus de deux milliards de codes uniques générés et pilotés »).

Le début de l’année avait été marqué par un rapprochement vis-à-vis de Siemens pour fournir une solutions « clés en main », le groupe d’origine allemande s’occupant de fournir PC industriels, contrôleurs logiciels et de quoi pour lire les codes.

Dans le domaine pharmaceutique, Adents propose, en plus de la sérialisation et du partage des données associées, l’agrégation étui-fardeau-carton-palette, avec un serveur par site pour configurer les lignes de conditionnement.

Dans les autres secteurs, ses solutions peuvent servir une stratégie de gestion des stocks, de collecte de données sur les consommateurs ou de marketing. Un outil dédié est d’ailleurs disponible pour réaliser des campagnes sur mobile.

Crédit photo : pikselstock – Shutterstock.com


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