Administration – USA : l’iPhone gagne des points face au BlackBerry

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L’iPhone va déloger les BlackBerry dans les hautes sphères de l’administration fédérale américaine. La police de l’immigration et des douanes va initier la transition.

Via ses services de l’immigration et des douanes (ICE), le ministère américain de l’Intérieur entreprend de se désolidariser de BlackBerry et d’effectuer la bascule vers l’iPhone.

Chargée de la sécurité du pays, l’agence fédérale ICE va rompre une fidélité de 8 ans et débloquer une enveloppe de 2,1 millions de dollars pour mener à bien la transition.

Elle sollicitera « la Marque à la pomme » pour renouveler l’équipement de quelque 17 600 collaborateurs officiant dans diverses unités, notamment les Opérations de répression communes (Enforcement and Removal Operations).

Dans un document interne dont Reuters s’est fait écho, il est spécifié que les technologies mobiles de RIM ne satisfont plus aux exigences d’Etat, tout particulièrement en termes de sécurité.

Pourtant, le BlackBerry a longtemps été perçu comme le téléphone par excellence des professionnels, pour son immunité avérée face aux menaces de sécurité IT.

Cette déchéance est également imputable au dynamisme d’Android et iOS sur le marché des OS mobiles.

A mesure qu’une foule d’éditeurs tiers prennent position sur le segment des solutions de gestion de flottes mobiles (MDM, pour « Mobile Device Management »), les deux systèmes d’exploitation ne cessent de combler leur retard en la matière.

Certains constructeurs high-tech proposent d’ores et déjà à leurs clients – disposant des compétences et des ressources adéquates – des versions d’Android « custom » modifiables à loisir pour y implémenter des politiques d’accès ou des magasins d’application maison.

Samsung a choisi cette orientation dans le cadre de son recentrage vers le business BtoB.

A l’ouverture d’Android, l’ICE a pourtant préféré iOS. C’est justement le côté propriétaire qui a séduit l’agence fédérale. « Le fait qu’Apple garde la main sur le logiciel et le matériel est gage de sécurité. »

C’est ce même distinguo qu’avait initialement établi Yahoo, dans le cadre de son programme « Smart Phones, Smart Fun », annoncé à la mi-septembre.

A l’initiative de son P-DG Marissa Mayer, le groupe Internet, qui projetait d’octroyer à ses 15 000 collaborateurs des smartphones, avait d’abord restreint le catalogue au seul iPhone 4S.

L’offre s’est finalement élargie, avec Android et Windows Phone, mais sans BlackBerry.

Un motif : « la nécessité pour les effectifs de posséder des smartphones similaires à ceux des utilisateurs du portail Web, afin d’agir de la même manière qu’eux. »

RIM, qui prend acte de ces deux défections, ne s’alarme pas outre mesure et rappelle que les organes gouvernementaux en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada confondus) comptent encore pour un million de clients dans son portefeuille.

En proie à des difficultés financières, le fabricant télécoms canadien s’affiche tout de même en net recul sur le marché de la mobilité.

Il voit fondre ses parts sur le marché mondial (5,2% au deuxième trimestre, contre 19% à iOS et 64% aux téléphones Android).

Son dernier atout, la plate-forme BlackBerry 10, prévue pour début 2013, avec une feuille de route vraisemblablement riche de 6 terminaux qui viseraient tous les segments grand public.

Barack Obama dépassé par l’iPhone ?
Depuis son investiture en 2008, Barack Obama est resté fidèle à la marque BlackBerry, pour laquelle il n’a pas caché son faible.Lors d’un meeting tenu ce dimanche en Floride, le président des Etats-Unis d’Amérique s’est trouvé en difficulté pour passer un appel avec l’iPhone que lui a tendu un de ses aides à la Maison Blanche.

Le leader du parti démocrate était censé contacter deux des militants organisateurs de la manifestation pour saluer leur travail.

Face aux peines qu’il a rencontrées lors de cette première tentative, son équipe de campagne a pris le soin de saisir par avance le numéro du second correspondant, avant de lui transmettre l’iPhone.

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