Adobe : une pierre d’achoppement nommée cloud

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Les prévisionnels d’Adobe pour le 2e trimestre de son exercice fiscal 2015 laissent entrevoir les difficultés de l’éditeur dans sa transition vers le modèle cloud.

Cotée sur le NASDAQ, l’action Adobe (ADBE) a perdu près de 4 % de sa valeur ce 17 mars dans les échanges d’après-Bourse. Les marchés ont froidement accueilli les prévisionnels de l’éditeur américain pour le 2e trimestre de son exercice fiscal 2015 à conclure au 29 mai.

Principale pierre d’achoppement : la transition vers le modèle cloud, avec des offres proposées sur le modèle de l’abonnement*, par opposition au principe du paiement à l’acte pour une licence « perpétuelle ».

La bascule est censée assurer à Adobe des revenus plus réguliers, notamment auprès des petites entreprises et des indépendants. Mais elle est d’autant plus délicate que les marges se réduisent avec ce type de services, affectant significativement la rentabilité de l’éditeur.

C’est tout du moins ce que laissent entrevoir les indicateurs communiqués ce mardi (document PDF, 2 pages). Adobe estime avoir recruté, sur le 1er trimestre de son année fiscale, 517 000 nouveaux utilisateurs pour son offre Creative ; un niveau de souscription inférieur aux attentes des analystes, lesquels s’accordaient sur 573 000 abonnements selon StreetAccount.

En dépit d’une dynamique jugée plus favorable pour le trimestre en cours, Adobe revoit à la baisse ses prévisions de bénéfice net, avec une fourchette de 41 à 47 cents (non-GAAP), quand le consensus tablait sur 48 cents d’après Thomson Reuters.

Idem pour le chiffre d’affaires, annoncé entre 1,125 et 1,175 milliard de dollars, à comparer aux 1,8 milliard attendus par les analystes. Lesquels notent toutefois qu’Adobe est coutumier des prévisions prudentes et finalement dépassées. Illustration au 1er trimestre, où le bénéfice net a presque doublé sur un an.

* La dernière offre ajoutée au cloud d’Adobe est une solution de gestion électronique des documents (GED) fondée sur l’application Acrobat DC. Elle doit permettre de contrôler l’ensemble du workflow lié à la mise au point d’un document : création, vérification, validation, signature, suivi.

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