Adware : Zango ne respecte pas les règles imposées par le FTC

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L’éditeur de logiciels publicitaires, accusé de pratiques fallacieuses visant
à tromper les internautes, s’obstinerait à contourner ses obligations de
transparence.

Selon les experts en sécurité IT, le spécialiste des adwares Zango ne respecte pas les conditions d’une injonction de la Federal Trade Commission (FTC) entrée en vigueur ce mois-ci.

Début novembre, Zango a accepté de verser une amende de 3 millions de dollars en guise de réparation pour ses  » méthodes injustes et trompeuses » de distribution d’adwares.

Selon les termes de l’accord, l’éditeur d’adware s’est engagé à cesser l’émission de publicités sur les anciennes versions de son application. Il est également tenu d’identifier clairement les publicités pop up générées par son logiciel et d’obtenir l’accord exprès de l’utilisateur avant toute installation de logiciel.

Zango s’est déclaré en parfaite conformité avec ces nouvelles réglementations, et ce depuis le début de l’année.

Mais à en croire les spécialistes du spyware Ben Edelman et Eric Howes, Zango n’était absolument pas en conformité avec la législation et s’est obstiné en ce sens après l’entrée en vigueur de la directive. Ils ont formulé à la FTC une demande d’injonction visant à faire retirer à Zango sa déclaration de conformité.

« Zango n’a pas renoncé à ses mauvaises pratiques qui, à notre avis, entrent en violation directe avec les termes et exigences définis par la directive de la FTC », dénoncent les deux chercheurs sur leur blog.

Leur note est accompagnée de captures d’écran et de séquences vidéos montrant le logiciel Zango mis en cause.
L’application Zango génère des publicités pop up et contrôle la manière dont les utilisateurs exploitent Internet. Le logiciel est fourni avec du contenu ludique comme des e jeux et clips vidéos, qui dans certains cas sont présentés sur des sites Web à vocation de réseau communautaire tels que Myspace ou Google Orkut.

Dans une entrevue accordée à vnunet.com, un porte-parole de Zango a assuré que la société examinait le rapport et ?travaillait avec la meilleure diligence possible pour se conformer et dépasser chacune des exigences formulées par la FTC. »

Le grand public est autorisé à commenter la directive de la FTC jusqu’au 5 décembre. Outre Ben Edelman et Eric Howes, le Center for Democracy and Technology (CDT) a également formulé ses commentaires à la FTC, en incitant à un suivi et à une application stricts de la réglementation.


Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 20 novembre 2006