L’Afrique, nouveau terrain de jeu de Google

CloudMobilitéOS mobiles

Attiré par les possibilités de développement numérique de l’Afrique, Google multiplie ses activités sur le continent africain, axées sur le déploiement de l’Internet, d’Android et le soutien à des start-up locales.

Quel continent rassemble 15% de la population mondiale mais seulement 2% d’utilisateurs d’Internet ? L’Afrique a longtemps été ignorée par les entreprises IT, mais la tendance tend à s’inverser.

Installation rapide de câbles de fibre optique sous-marins et promesse d’un Internet à haut débit prochainement : Google n’hésite plus et investit largement le continent.

« Nous souhaitons avant tout démocratiser l’accès à Internet », explique Joe Mucheru, responsable chez Google de la région Afrique subsaharienne. « Générer des profits n’est pas notre priorité immédiate. Peut-être d’ici quelques années », ajoute-t-il.

La firme de Mountain View se rend en tout cas visible. Elle était à l’initiative en début de semaine d’une conférence pour entrepreneurs et développeurs locaux à Lagos, la capitale économique du Nigéria.

A cette occasion, Google a présenté ses différents services et produits publicitaires. Le Nigéria, dont environ un tiers des quelque 150 millions d’habitants surfe sur le Web, est un pays clef pour l’entreprise.

Conscient du potentiel pour ses produits mobiles, Google a lancé fin avril un appel aux développeurs africains pour la création d’applications Android. Les participants ont jusqu’au 1er juillet pour mettre au point leurs projets et les gagnants recevront 25 000 dollars et un Android Phone.

Google est par ailleurs présent au sein de certaines universités africaines afin de faciliter leur connectivité au monde extérieur, et étend également sa palette de langues pour l’adapter au continent africain.

« La langue ne doit pas être une barrière », assure Joe Mucheru, dont l’entreprise se concentre prioritairement sur l’Afrique du Sud – où Google vient de lancer une pépinière de start-up – le Kenya, l’Ouganda, le Sénégal, le Ghana et le Nigéria. Le Cameroun et l’Ethiopie sont les prochains sur la liste.

Lire aussi :