Alcatel-Lucent France : un plan de sauvegarde d’emploi signé d’ici la rentrée

Mobilité

Un deuxième comité central d’entreprise s’est déroulé jeudi. Le gouvernement
suit le dossier car il est sensible à l’avenir de la filière télécoms.

Les négociations des mesures d’accompagnement entre la direction d’Alcatel-Lucent et les organisations syndicales (l’intersyndical CFDT-CGT-CFT-CFE/CGC) aussi se poursuivent. Le 19 juillet, un deuxième comité central d’entreprise (CCE) lié à la procédure du plan de sauvegarde d’entreprise (PSE) s’est déroulé à Vélizy (Yvelines).

Sur le blog de la section CFE-CGC d’Alcatel-Lucent réactualisé à cette occasion, il semblerait qu’un accord pourrait être signé « entre fin juillet et début septembre ». Rappelons qu’après l’annonce mondiale du plan de restructuration annoncée mi-février par l’équipementier télécoms, près de 1500 postes sont en jeu rien que les sites français du groupe. Même si depuis, l’équipe de management en France s’est engagée à créer 473 nouveaux postes en parallèle.

Lors de la deuxième réunion de négociation liée au PSE qui s’est déroulée le 12 juillet, l’intersyndicale a fait le point sur la portée du plan :  » compte tenu des ouvertures de postes annoncées (324), C’est près de 1100 personnes qui doivent quitter l’entreprise. A ce jour, 30 personnes bénéficient d’un congé sans solde pour préparer une solution externe et 40 autres ont quitté la société. Ces 70 départs seront comptabilisés dans les 1100 à réaliser ». Mais il reste encore des points d’achoppement: l’intersyndicale a également demandé une prolongation du PSE sur l’année 2009. Proposition que la direction d’Alcatel Lucent serait en train de réfléchir.

« Très attaché au maintien des effectifs »

Le dossier brûlant d’Alcatel-Lucent resurgit sur le débat politique : le 17 juillet, lors d’une rencontre entre François Fillon et Patricia Russo, le premier ministre a rappelé à la directrice générale du groupe d’équipement télécoms qu’il se montrait « très attaché au maintien en France des effectifs d’Alcatel-Lucent, et en particulier des effectifs de recherche et développement « . Les technologies de l’information et de la communication (TIC) représentent « une priorité » pour le gouvernement qui se montrerait attentif « à la préservat ion des compétences en matière de recherche sur le sol français ».

Auparavant, le 2 juillet, Nicolas Sarkozy avait reçu à l’Elysée l’intersyndicale d’Alcatel/Lucent France (CFDT, CGT, CFE-CGC, CFTC). Le compte-rendu fait par les organisations syndicales est assez intéressant.  » [Le président de la République] est d’accord pour soutenir la filière des télécoms qui est, à ses yeux, stratégiques mais l’Etat n’aidera que s’il y a des contreparties positives sur l’emploi en France », peut-on lire.  » L’intersyndicale a délibérément exclu de lui demander de s’impliquer dans le PSE en cours, considérant que le chef de l’Etat refuserait de s’engager sur ce terrain ».

Filière télécoms : d’un rapport à un plan d’action ?
Le 13 juin, Pascal Faure, Vice-Président du Conseil général des technologies de l’information (CGTI), a remis au gouvernement le rapport du groupe de travail sur les perspectives du secteur des télécommunications en France et en Europe. Celui-ci préconise un ensemble de seize recommandations stratégiques « qu’il juge nécessaires pour permettre le développement du secteur des TIC dans son ensemble en France et en Europe ». Le gouvernement a demandé que les pistes soient approfondies en vue de l’élaboration d’un éventuel plan d’action sur la filière télécom au cours de l’automne.


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