Alcatel recentre ses activités

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Alcatel annonce la filialisation de ses activités de services et d’ingénierie informatiques. Pour se développer, Answare, la nouvelle entité, pourrait être contrainte de s’introduire en Bourse ou de former une alliance avec d’autres sociétés.

Après avoir filialisé les activités optiques sous le nom d’ Alcatel Optronics (voir édition du 28 septembre 2000), puis les activités câble avec la création de Nexans, Alcatel filialise maintenant ses activités de services et d’ingénierie informatiques. La nouvelle entité prendra le nom d’ Answare.  »Answare » est la contraction de  »Answer » (  »réponse » en français) et de  »ware », suffixe que l’on retrouve en informatique dans les mots de type  »hardware » ou  »software ».

Trois domaines d’expertise

Selon Alcatel, la filialisation permettra à la nouvelle structure de bénéficier d’une plus large autonomie en développant sa propre image et sa propre stratégie. La filiale délivre trois types de prestations : expertise dans les technologies du logiciel, expertise dans les processus opérationnels et le système d’information des grandes sociétés, et expertise dans la conception, le déploiement et l’administration d’architectures distribuées (serveurs, réseaux locaux, PC).

Une filialisation qui prend dès lors pour Alcatel la couleur d’une centralisation vers son coeur de métier, à savoir les activités télécoms. D’autant que l’activité d’Answare était, en comparaison des autres activités du groupe, relativement mineure. Le chiffre d’affaires d’Answare devrait s’élever à 75 millions d’euros pour l’année 2000 (contre environ 25 milliards d’euros pour le groupe). Par ailleurs, 900 personnes travaillent dans la filiale contre 120 000 personnes pour l’ensemble du groupe.

Un marché prometteur

Néanmoins, Answare vise une part de marché importante dans les domaines du conseil, de l’assistance, de la réalisation, de l’intégration, du déploiement et de l’exploitation des systèmes informatiques. En 1999, ce marché a été estimé à 9,4 milliards d’euros en France et il devrait atteindre 16 milliards d’euros en 2003 (avec une croissance de 15 % par an).

Au vu de ces chiffres, l’avenir d’Answare paraît florissant. Toutefois, en l’absence d’un grand groupe, une telle société n’a pas beaucoup de choix pour se développer. Soit elle s’introduit en Bourse, soit elle tente de former une alliance avec d’autres sociétés. Dans ce dernier scénario, le quotidien économique Les Echos évoque d’ailleurs des rumeurs de rapprochement entre les services informatiques de Thomson-CSF (Syseca) et de la Cogema (Euriware) avec Answare.

Pour en savoir plus : Answare