Amazon et la bureautique cloud : vers un plan à trois avec Office 365 et G Suite

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Amazon aurait l’intention de rejoindre Google et Microsoft sur le segment des suites bureautiques cloud. Les premiers jalons seraient déjà posés.

Google et Microsoft seront-ils bientôt rejoints par Amazon sur le marché des suites bureautiques cloud ?

The Information, qui en réfère à des sources dites « proches du dossier », répond par l’affirmative, suggérant que le groupe e-commerce en aurait averti quelques-uns de ses plus gros clients.

L’offre inclurait deux services déjà disponibles : WorkMail (messagerie et calendrier ; première version commerciale lancée début 2016) et WorkDocs (stockage et gestion documentaire ; dévoilé à l’été 2014 sous la marque Zocalo).

Une brique de visioconférence pourrait s’y ajouter avec Chime, ce concurrent de Skype Entreprise annoncé il y a deux semaines. On parle également d’un éditeur de texte et d’un tableur.

Amazon pourrait par ailleurs mettre en avant son outil AppStream, qui permet d’héberger des applications de bureau dans le cloud et de les « diffuser » sur tout appareil doté d’un navigateur Internet compatible HTML5.

Le groupe de Jeff Bezos devra toutefois, comme le souligne Silicon.fr, répondre aux critiques reçues ces deux dernières années sur la lenteur de la livraison de ses mises à jour par rapport à ses rivaux.

Combien ça coûte ?

Dans l’optique gagner des parts de marché sur ce business lucratif pour les poids lourds du secteur (illustration chez Microsoft, qui revendique, sur son dernier trimestre d’activité, 24,9 millions d’abonnés « grand public » à Office 365 et des revenus en hausse annuelle de 47 % sur la partie entreprises), la question des tarifs sera importante.

En l’état, Amazon WorkMail est disponible sur abonnement mensuel à 4 dollars par utilisateur, pour 50 Go d’espace de stockage. La facture monte à 6 dollars si on y ajoute WorkDocs et à condition que les deux services soient utilisés dans la même « région cloud ».

Chez Google (pour qui le segment d’activité incluant le cloud a dépassé les 10 milliards de dollars de revenus sur l’année 2016*), on commence à 4 euros HT par utilisateur et par mois pour la formule « Basic » qui inclut messagerie, calendrier, visio, traitement de texte, tableau et présentations, avec 30 Go d’espace de stockage.

La formule « Business » à 8 euros ajoute, entre autres, l’archivage, l’e-discovery et les rapports d’audit. Il existe aussi une formule « Entreprise » avec protection des données, intégration d’outils d’archivage tiers et analyse des journaux Gmail en BigQuery.

Chez Microsoft, le ticket d’entrée est à 4,20 euros HT, toujours par mois et par utilisateur (et moyennant un engagement d’un an ; c’est 5,10 euros HT par mois sinon), pour l’offre Office 365 « Business Essentials », qui inclut Exchange (+ 50 Go par compte), OneDrive (1 To), Skype et Teams (rival de Slack).

On passe à 8,80 euros HT pour Office 365 Business, qui réunit Outlook (mais pas Exchange), Word, Excel, PowerPoint, OneNote, Access et Publisher, disponibles sur smartphones et tablettes. Pour y greffer Exchange, Skype Entreprise et Teams, c’est 10,50 euros HT.

* Ce segment comprend aussi les ventes associées au Play Store, le hardware et les licences.

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