Andreas Gal : l’artificier de Firefox OS tourne la page

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Nouveau départ chez Mozilla. Après 7 années de collaboration autour de Firefox, puis du système d’exploitation dérivé, Andreas Gal quitte la fondation.

Nouveau bouleversement dans l’équipe dirigeante de Mozilla.

Après Tristan Nitot en février et Johnathan Nightingale en mars, Andreas Gal quitte à son tour le navire.

Cet ingénieur allemand, titulaire d’un doctorat en sciences informatiques, aura passé près de 7 ans au sein de la fondation. Il y a notamment développé le compilateur JavaScript TraceMonkey, intégré dans Firefox en 2008, quelques semaines avant le lancement de Google Chrome.

Également reconnu pour sa contribution à la visionneuse HTML5 PDF.js (qui remplace aujourd’hui le plugin Adobe au sein du navigateur Web de Mozilla), Andreas Gal avait été promu au poste de directeur technique début 2014, lorsque Brendan Eich avait pris ses fonctions de CEO – avant de lâcher les commandes deux semaines plus tard sur fond de contestation pour une prise de position personnelle.

Cnet.com, qui s’appuie sur les témoignages concordants de plusieurs sources dites « proches du dossier », croit savoir que l’intéressé emmènera avec lui deux autres anciens de la fondation (Chris Jones, et Michael Vines, qui ont tout deux travaillé sur Firefox OS) pour créer une start-up spécialisée dans l’Internet des objets.

Des jonctions avec Gone Fishing ne sont pas exclues. Cette jeune pousse, qui développe un système d’exploitation pour les smartphones, l’informatique vestimentaire et plus globalement tous les appareils connectés à l’exception des ordinateurs, est née à l’initiative de Li Gong.

Ce dernier n’est autre que l’ancien président de Mozilla. Il a, selon son profil LinkedIn, tiré sa révérence en avril, accompagné par James Ho, désormais ex-directeur de l’activité mobile chez Mozilla.

L’approche adoptée par les deux associés leur aurait permis de lever 50 millions de dollars : il s’agirait d’associer certaines briques de Firefox OS à des éléments d’Android, tout en s’appuyant sur la technologie WebKit utilisée par Apple pour son navigateur Safari.

Il est aussi question d’explorer des pistes de collaboration auxquelles Mozilla oppose beaucoup de résistance, dans la droite ligne de sa philosophie d’ouverture. Gone Fishing pourrait ainsi travailler avec des partenaires autour des DRM et du codec propriétaire H.264. Ses revenus proviendraient des contributions d’éditeurs souhaitant être mis en avant sur la plate-forme.

Doit-on entrevoir en ce futur système d’exploitation le successeur de Firefox OS ? Pour l’heure, l’offre de Mozilla peine à se faire une place sur son principal marché : les smartphones. Et ce quand bien même un développement s’opère à l’international, avec le précieux concours de la communauté du libre.

Il est tout aussi difficile de placer le curseur avec Firefox, tout particulièrement sur les smartphones et les tablettes, qui concentrent une part croissante du trafic Web. Au dernier pointage de Net Applications, la part de marché mondiale du navigateur ne dépasse pas 0,66 %, contre 30,94 % pour Google Chrome.

Crédit photo : Mozilla Foundation

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