Android : Google montré du doigt en Corée du Sud

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A l’heure ou l’OS mobile Google Android prend du galon, des sociétés Internet comme Daum et NHN en Corée du Sud s’alarment de pratiques anti-concurrentielles de la part de Google. Elles se sont tournées vers la FTC afin de dénoncer certaines pratiques.

Les sociétés coréennes Daum et NHN proposent leurs propres moteurs de recherche, respectivement Daum et Naver, largement utilisés en Corée du Sud.

Plus exactement, il s’agit de portails Internet qui intègrent des moteurs de recherche. Naver occupe ainsi 70% du marché local à comparer au 2% occupé par le moteur de recherche de Google.

Ce sont des acteurs de premier ordre qui entendent bien se faire respecter. Au niveau mondial, Naver est le cinquième moteur de recherche le plus utilisé derrière Google Search, Yahoo!, Baidu et Bing.

Leurs plaintes auprès de la FTC (Federal Trade Commission) aux Etats-Unis visent le système d’exploitation Android de Google. D’un côté, le porte-parole de Google basé à Séoul, Lois Kim, déclare : « Android est une plate-forme ouverte, et les opérateurs et partenaires sont libres de décider quelles applications et services doivent être intégrés« .

Et de l’autre côté, Google dissuade les fabricants de téléphones sous Android d’intégrer nativement des applications de moteur de recherche autre que celui de Google…

C’est la montée en puissance de l’OS Android qui attise les tensions puisque les moteurs de recherche se doivent d’être présents sur l’OS qui devrait atteindre les 40% de part de marché en 2011. D’autant plus qu’en Corée du Sud, Android est installé sur 70% des 10 millions de smartphones vendus sur l’année fiscale qui s’est terminée le 31 mars 2011.

Mais les craintes de Daum et NHN dépassent stricto sensu celui des moteurs de recherche.

Les sociétés coréennes se positionnent en victime de pratiques anti-concurrentielles orchestrées par Google. Mais à y regarder de plus près, on constate que c’est également sur le front des portails d’information que Google effraie.

Au niveau mondial, 1% de l’information mise en ligne est en langue coréenne et suffit à assurer 90% de parts de marché à Daum, Naver et Nate en Corée du Sud. Or Google possède la clef pour dynamiter cette main mise.

Google Traduction pourrait en effet servir de cheval de Troie et renverser la vapeur. Google permettrait dès lors aux coréens d’accéder aux informations étrangères délaissées par Daum, Naver et Nate mais qui représentent 99% des informations mises en ligne mondialement.

Il faut donc y voir une lutte sur plusieurs fronts dont le premier champ de bataille est l’obstruction de Google à l’intégration des moteurs de recherches coréens sur l’OS Android.

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