Android, un ascenseur ou un rouleau compresseur ?

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Selon IDC, Android deviendra la première plate-forme OS pour smartphones sur le marché français dès 2011 et le leader en termes de parcs de terminaux installés en 2012.

La poussée d’Android ressemble à une montée d’adrénaline.

Lors de la récente présentation de la stratégie de Sony Ericsson France orientée Android, Bruno Teyton, Directeur conseils réseaux et télécoms d’IDC pour la zone Europe – Moyen Orient – Afrique, a détaillé l’influence grandissante de l’OS mobile développé sous la supervision de Google.

Le marché des smartphones est dynamique : fin 2010, on recensera 220 millions de smartphones dans le monde, dont 8,2% en France.

Cela représente 13% des terminaux téléphoniques vendus mais les opérateurs mobiles parient sur des bonds de 30 à 40% sur la seule période de Noël.

D’ici 2013, IDC considèrent que 41% des Français disposeront d’un smartphone (contre environ 10% actuellement).

L’iPhone d’Apple contribue largement au dynamisme du segment de marché mais la bataille deviendra de plus en plus rude.

Microsoft déploie Windows Mobile nouvelle génération  (les terminaux Windows Phone 7), RIM parie enfin sur le tactile avec son BlackBerry Torch et Nokia pousse son N8 sous Symbian 3.

Mais, selon le cabinet d’analyses IT, il faut s’attendre à une « remise en cause des positions » dans le segment des OS pour smartphones en faveur d’Android au cours des deux prochaines années sur le marché français.

IDC est formel. Android deviendra la première plate-forme dès 2011et le leader en termes de parcs de terminaux installés en 2012.

Au niveau des parts de marché OS, l’essor d’Android est palpable : 2% en 2009, 18% attendue cette année et 30% à échéance 2013.

Vu sous l’angle du nombre de terminaux écoulés, on devrait passer de 100 000 terminaux en 2009 à 8 millions en 2013 (1,8 million dès la fin de l’année).

Cette distinction se ressent également au niveau des développeurs. Android est entré dans le top 3 des OS plébiscités par les développeurs.

Sur la foi d’un échantillon d »Appcelerator (un éditeur d’applications multi-plates-formes, partenaire d’IDC, sur la foi d’une enquête portant sur 2148 développeurs), « il y a d’abord Android et Apple puis les autres jouent dans une deuxième division », constate Bruno Teyton.

Deux raisons à cet engouement sont avancées par les communautés de développeurs : la « partie sécurité » (au moins pour Apple et son iOS car, pour Android, il y a quelques soucis à se faire) et « les perspectives de marché à court terme » (possibilité de vendre des applications payantes plus facilement…).

A plus long terme, l’influence d’Android devrait grandir en raison de la « variété des terminaux compatibles », le « développement de nouvelles fonctionnalités » et une « ouverture plus grande de la plate-forme ».

Après, il faudra que les constructeurs présents sur le segment Android (Samsung, Sony Ericsson, LG, Motorola, ZTE…) trouvent des astuces pour se différencier au-delà de la couche OS.

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