Anonymous : les cyberactivistes vont-ils faire leur coming-out en France ?

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Groupe hacktivistes Anonymous

Aujourd’hui (28 janvier), la communauté de cyberactivistes va manifester en France contre la censure multi-formes sur le Net. Focus sur le phénomène Anonymous et une semaine de folie (bonus vidéo).

Anonymous, combien de divisions ? On va peut-être en savoir plus sur « le réel taux de pénétration » en France.

Le réseau de cyberactivistes compterait organiser une série de manifestations dans 36 villes de France le samedi 28 janvier (dont Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Strasbourg).

Les protestations sont multiples : coupure de Megaupload, signature du traité ACTA (accord commercial anti-contrefaçon), lutte contre les propositions de loi antipiratage (SOPA, PIPA aux Etats-Unis)…

Encore cette semaine, Anonymous s’est distingué en attaquant le site du Parlement européen en raison de « l’ACTAlité »…

Plus généralement, cette communauté dénonce « la censure » et prône « la démocratie, le partage et la protection de l’Internet ».

Ces manifestations françaises s’inscrivent dans un cadre de contestation plus globale. Des rassemblements similaires sont également attendus le même jour à Bruxelles (Belgique) et à Montréal (Canada).

En France, les services de renseignement seraient mobilisés. Ainsi, la Direction centrale du Renseignement intérieur (DCRI) et la justice française auraient exigé qu’un canal IRC (Internet Relay Chat) d’Anonymous soit coupé le 26 janvier, à en croire cette page Web gérée par « Triskel ».

Justement, derrière « Triskel » se cacherait Pierrick Goujon qui a été placé en garde à vue et mis en examen pour participation présumée au blocage du site Internet d’EDF dans la période avril-juin 2011.

Ce qui constituerait un délit « entente en vue de l’entrave au fonctionnement d’un système de traitement automatisé de données », selon Owni.

Mardi, deux autres personnes auraient été placées en garde à vue. Mais seules deux d’entre eux (dont Pierrick Goujon) ont été présentées jeudi à un juge de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris

Pas facile de tirer cette affaire au clair. Dans un article mis en ligne vendredi soir sur le site Internet du Télégramme, Pierrick Goujon se défend : « Je n’ai rien fait. Je ne suis pas un Anonymous ! Je suis même opposé à ces pratiques. »

L’affaire prend une dimension internationale : deux demandes d’entraide judiciaire émanant de France ont été adressées à l’Allemagne et aux Etats-Unis.

Les investigations porteraient également sur des attaques ciblant d’autres compagnies d’électricité comme General Electric (USA) et Enel (Italie).

(Lire la fin de l’article page 2)

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