Anonymous vise l’Elysée et la Hadopi en guise « d’after Megaupload »

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Vendredi, les sites de la Présidence de la République Française et de l’institution antipiratage numérique ont subi des attaques menées par des « cyberactivistes » selon McAfee.

24 heures après l’opération commando du FBI visant à démanteler Megaupload, les représailles se poursuivent en France avec Anonymous en première ligne semble-t-il.

Ainsi, le site Internet de la Présidence de la République Française a été visé par une attaque en fin d’après-midi.

Selon LeFigaro.fr, l’adresse de la page d’accueil du site de l’Elysée a été modifiée pour inclure des messages de revendication comme « We Are Legion! » du nom du réseau d’activistes Anonymous.

On pouvait aussi lire « Sarko, Sarko, le peuple aura ta peau ».

Le site institutionnel du Palais était de nouveau disponible vendredi dans la soirée.

Nicolas Sarkozy avait réagi rapidement après l’opération de grande envergure lancée par la justice fédérale des Etats-Unis à l’encontre de Megaupload.com.

« La lutte contre les sites de téléchargement direct ou de streaming illégaux, qui fondent leur modèle commercial sur le piratage des œuvres, constitue une impérieuse nécessité pour la préservation de la diversité culturelle et le renouvellement de la création », pouvait-on lire dans un communiqué de l’Elysée tombé tôt dans la matinée du 20 janvier.

La situation reste toujours aussi compliquée pour le site Internet de la Hadopi, qui n’a pas résisté aux assauts d’Anonymous. L’accès était toujours inaccessible dans la nuit de vendredi à samedi.

Selon François Paget, chercheur au McAfee Labs, ces attaques coordonnées visant les lobbyings de la proposition de loi SOPA (lutte antipiratage numérique) aux Etats-Unis ou la Hadopi en France sont bien éloignées du concept de cyberguerre.

« Nous sommes ici en présence d’un épisode que l’on qualifie ‘d’Hacktivisme’ (cyberactivisme) », considère le représentant de l’éditeur de sécurité IT, cité dans un communiqué.

« Bien que ce concept ne date pas d’hier, la saga WikiLeaks qui a fait les gros titres en 2010 lui a permis de se faire largement connaître, d’obtenir la sympathie d’un certain public et d’élargir son champ d’action. »

Le réseau Anonymous s’est agité après la décision de la justice américaine de couper Megaupload (plate-forme de streaming vidéo jugée illégale) et d’appréhender ses dirigeants.

Crédit photo : © Cybrain – Fotolia.com

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