Antennes-relais : une nouvelle plainte a été déposée contre Orange

Mobilité

Des habitants des Hauts-de-Seine, à l’origine de la plainte, souhaitent que l’opérateur démonte trois antennes-relais, inactives selon Orange.

* article modifié le 23/04/09

Et une de plus. Après les différentes plaintes déposées par des riverains contre les trois opérateurs mobiles majoritaires, Orange fait les frais d’une nouvelle action en justice. Un vingtaine de familles habitant une résidence de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), viennent  d’assigner l’opérateur en justice. Leur but ? Obtenir le démontage de trois antennes relais.

« Nous espérons le démontage de ces antennes, dont certaines sont directement situées en face des fenêtres des locataires « , a expliqué Richard Forget, avocat des plaignants, cité par l’AFP.

Une précédente pétition lancée par les familles pour le retrait des antennes réunissant une centaine de signature avait échoué à convaincre Orange qui n’avait pas procédé au démontage de ses antennes.

Le Grenelle du mobile s’ouvrira le 23 avril dans un climat tendu

L’action en justice entreprise a suscité l’incompréhension de l’opérateur mobile.  » Les gens se sont plaints de maux de tête, de goût metallique sur la langue ou de saignements de nez. Tous ces maux ont été attribués aux antennes alors même qu’elles ne fonctionnaient pas« , indique Louis-Michel Aymard, porte-parole de l’opérateur. Orange s’est étonné, dans un communiqué, de l’écho médiatique suscité par cette nouvelle affaire. Pour tenter de calmer les esprits, Orange a précisé que les antennes-relais, « installées depuis le mois de mars n’ont jamais fonctionné et n’ont donc jamais émis la moindre onde ».

Cette nouvelle affaire illustre une fois de plus la crainte provoquée par la présence d’antennes-relais proche d’habitation. Les actions judiciaires entreprises contre les opérateurs se succèdent d’autant plus que ces dernières semaines, trois précédentes décisions de justice ont déjà donné raison aux citoyens en ordonnant le démontage des antennes incriminées au nom du principe de précaution. Une nouvelle décision de justice pourrait être préjudiciable aux opérateurs.

C’est dans ce climat que se tiendra le prochain « Grenelle du mobile », qui devrait s’ouvrir le jeudi 23 avril. Cette table ronde organisée par le ministère de la Santé a pour but de mettre à plat les différends entre les acteurs civils et professionnels et d’établir un consensus sur la potentielle dangerosité des ondes émises par les mobiles sur la santé. Nul doute que Nathalie Kosciusko-Morizet, la secrétaire d’Etat à l’Economie numérique, devra déployer des efforts considérables tenter de déminer un dossier qui s’annonce complexe.