Antiterrorisme : collaboration approfondie dans l’industrie du Net

Régulations
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Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube formalisent, au travers d’un forum, leur collaboration contre la propagation du discours terroriste sur Internet.

« L’industrie du Net a sa part de responsabilité dans la lutte contre l’incitation aux crimes et aux actes terroristes. »

Ce constat, le Conseil de l’Europe l’a établi* dans le cadre d’une réunion « sécurité et défense » organisée la semaine passée. Il a, à cette occasion, appelé à la création d’un forum pour le développement collaboratif de technologies de détection et de suppression du discours radical.

Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube s’engagent officiellement sur cette voie avec le lancement du « Global Internet Forum to Counter Terrorism ».

La démarche se fonde sur plusieurs initiatives existantes, dont l’EU Internet Forum, mis sur pied fin 2015 en tant que partenariat public-privé pour lutter, entre autres, contre la propagation des propos haineux en ligne.

Lutte coopérative

Facebook et consorts se donnent notamment pour objectif d’améliorer la Shared Industry Hash Database. Cette base de données née en décembre dernier regroupe les « empreintes » numériques de contenus déjà supprimés et susceptibles de violer les conditions d’utilisation de toutes les principales plates-formes Internet – l’idée étant d’accélérer leur détection et leur retrait.

Le Global Internet Forum to Counter Terrorism travaillera aussi, aux côtés des gouvernements, des représentants de la société civile et du monde académique, sur la diffusion de contre-discours.

En la matière, YouTube exploite déjà le dispositif « Jigsaw’s Redirect », qui consiste à présenter aux recrues potentielles de l’État islamique des annonces ciblées redirigeant vers des vidéos antiterroristes.

Du côté de Microsoft, on a établi un partenariat avec l’Institut pour le Dialogue stratégique, présenté comme un laboratoire d’idées voué à développer des réponses aux défis sécuritaires et socioéconomiques. Facebook a, pour sa part, mis en place l’Online Civil Courage Initiative, qui fait la jonction avec les ONG européennes et les activistes.

* Réuni le mois dernier à Taormina (Italie), le G7 avait dressé des conclusions similaires, demandant aux fournisseurs de services de communication et aux exploitants de réseaux sociaux à accentuer « substantiellement » leurs efforts face aux dérives extrémistes sur Internet.

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