Antitrust : Eric Schmidt défend Google en citant… Siri

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Dans une réponse adressée au comité antitrust du Sénat américain, Google se défend d’un abus de position dominante dans le domaine de la recherche en ligne en citant notamment Siri, l’assistant vocal de l’iPhone 4S…

Eric Schmidt, le président exécutif et ex-P-DG de Google, a signé une réponse de 68 pages aux questions que lui avait adressé le sous-comité dédié à l’antitrust du Sénat américain, après son audition du 21 septembre dernier.

Ce comité étudie l’opportunité de déclencher une action antitrust contre la firme de Mountain View.

Dans cette lettre, Eric Schmidt nie que son entreprise dispose d’une quelconque une position dominante dans le domaine de la recherche en ligne.

A une question que lui avait adressé le sénateur Richard Blumenthal, il indique ainsi :

« Je suis en désaccord sur le fait que Google soit dominant. En investissant intelligemment, en embauchant des ingénieurs extrêmement doués et en travaillant très, très dur (et un peu de chance), Google a bénéficié de beaucoup de succès. »

Mais selon lui, les chiffres de 65% de parts de marché dans la recherche qui lui sont attribués par comScore et Hitwise sont réellement surévalués. Ils n’incluent pas ses concurrents en dehors du monde des moteurs de recherche :

« Les moteurs spécialisés, les réseaux sociaux, les applications mobiles ne sont pas inclus. Donc déduire que Google est ‘dominant’ dans la recherche serait incorrect« , conclut-il.

D’autant que l’alliance de Microsoft et de Yahoo leur permet déjà de traiter « des millions de requêtes de plus que Google en avait en 2003. »

De plus, il insiste sur le rythme très rapide des changements dans les technologies Web :

« […] Apple a lancé une approche entièrement nouvelle de la recherche avec Siri, son système de recherche et de reconnaissance vocale et ses services de remplissage de tâches intégrés à l’iPhone 4S. »

Il cite ensuite des journaux présentant Siri comme le « tueur de Google » ou « le point d’entrée d’Apple dans le business des moteurs de recherche. »

(la suite page 2 : les concurrents de Google critiquent son « manque de respect »)

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