Antivirus : comment Avast fait évoluer son offre

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Portée vers l’international, la stratégie d’Avast sur le marché de la sécurité IT implique un modèle de développement particulier, basé sur une puissante communauté et sur le principe de mises à jour itératives appliquées à de solides fondations technologiques.

Innover ? Oui , mais sur des fondations solides.

Ainsi pourrait se résumer la vision prônée par Avast sur le marché de la sécurité IT.

C’est sous ce prisme que l’éditeur d’origine tchèque (il est basé à Prague) aborde une nouvelle étape dans son développement à l’international.

Entre mobilité, cloud et confidentialité en ligne, l’heure est à la conquête des petites et moyennes entreprises.

L’offre gratuite, qui reste le porte-drapeau d’Avast, s’enrichit de fonctionnalités que l’on retrouve dans les versions payantes des antivirus concurrents.

Mais plus que des nouveautés, il s’agit surtout d’améliorations : la plupart des composantes phares d’Avast! 2014 étaient, en l’occurrence, déjà accessibles avec d’anciennes moutures.

C’est le cas du VPN SecureLine, qui peut chiffrer les communications sur des réseaux Wi-Fi ouverts, protéger les logiciels de P2P et de messagerie instantanée ou encore bloquer l’enregistrement, par les moteurs de recherche, des historiques de requêtes.

La fonctionnalité Safe Zone, qui protège notamment les transactions en ligne (banque, commerce électronique), a elle aussi été introduite voici quelques années, en l’occurrence avec la v6 sortie en février 2011.

Il s’agissait déjà, à l’époque, d’un navigateur basé sur Google Chrome et n’acceptant, pour plus de sécurité, aucun greffon.

Quant à DeepScreen, ce mode d’exécution des fichiers dans un bac à sable isolé du système, c’est tout simplement le successeur d’AutoSandbox, lui aussi accessible depuis 2011.

Même constat d’ancienneté pour l’utilitaire de nettoyage Browser Cleanup, arrivé en février dernier avec la v8.

Autre outil fidèle à ses origines : l’antiphishing Web Reputation. La fiabilité des pages Internet n’est toujours pas déterminée par un scan en temps réel, mais par les votes de la communauté.

Progressivement, le système a gagné en pertinence, proposant notamment un classement des sites en plusieurs catégories, selon le type et le degré de malveillance potentiels.

La foire aux questions évolue aussi : alimentée par la communauté,elle comprend désormais plus de 70 000 réponses.

Avast s’appuie – c’est une tradition – fortement sur ses utilisateurs, qui animent aussi les forums, tout en réalisant des traductions (actuellement en 43 langues) et en apportant leur contribution dans la base de données exploitée par l’antiphishing.

En parallèle, la base de définitions de virus s’enrichit chaque jour d’environ 2000 signatures, grâce à la plate-forme cloud Community IQ.

C’est le complément idéal à l’analyse heuristique, conçue pour démasquer des fichiers malveillants tentant de se faire passer pour sains par différentes techniques de masquage.

Avast revendique, à l’échelle du Globe, un taux de pénétration de près de 25% sur les PC équipés d’une solution antivirus.

Le dernier baromètre d’Opswat lui donne raison.

Au 31 août 2013, cette société américaine spécialiste de la gestion et de la protection d’infrastructures concédait très exactement à l’éditeur tchèque 23,6% du marché mondial (19,5% avec la version gratuite ; 2,8% avec le pack Internet Security ; 1,3% avec les autres offres).

Seul Microsoft fait mieux : 25,8% des parts avec ses produits Security Essentials et Windows Defender.

En troisième position, AVG ne dépasse pas les 10%.

25 ans d’Avast
En 1988, Eduard Kucera et Pavel Baudis, ingénieurs en informatique, développent un patch destiné à éradiquer le virus Vienna, qui infecte, sur les systèmes DOS, des fichiers exécutables de type .com.Trois ans plus tard, après la chute du Parti communiste tchécoslovaque et la fin de la République socialiste, la société qu’ils ont fondée prend le nom d’Alwil Software et commence à concevoir des solutions traduites en langue anglaise.En 1995, Ondrej Vicek rejoint l’entreprise en tant que développeur et réalise un antivirus pour Windows 95 ; en 1997, McAfee acquiert une licence d’exploitation de ce moteur.

En 2001, alors que la République Tchèque s’apprête à entrer dans l’Union européenne, Alwil Software confirme ses ambitions d’expansion à l’international en proposant une version gratuite d’Avast.

Le million d’utilisateurs en atteint en 2004. La localisation en d’autres langues que l’anglais et le tchèque débute l’année suivante.

Lorsque Vincent Steckler arrive en 2009 au poste de CEO, Avast – qui deviendra le nom de la société en 2010 – compte plus de 50 millions d’utilisateurs (contre 20 millions en 2006 et 40 millions en 2007). L’offensive se porte ensuite sur le mobile (Android en 2012).

Aujourd’hui, l’éditeur emploie plus de 300 salariés, dont environ 60% se consacrent au développement et au contrôle qualité des solutions antivirus. Il s’apprête à franchir le cap des 200 millions d’utilisateurs, dont environ 90% sur la version gratuite.

Avast 2014

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Un petit coin d'Easypass
Durant l'installation d'Avast, plusieurs fenêtres apparaissent. L'une propose d'installer Google Chrome ; une autre, de tester Easypass, un service de gestion des mots de passe.

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