« Apéro Facebook » : évitez d’inviter Brice Hortefeux

Mobilité

Le ministre de l’Intérieur exclut l’interdiction générale des « apéros Facebook » mais les règles d’organisations seront plus strictes.

Les « apéros Facebook », à consommer avec modération.

Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur, de l’Outre-mer et des Collectivités territoriales, a présidé ce matin une réunion de travail en présence de Marc-Philippe Daubresse, ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives, et de Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique.

Thème du jour : « évaluer les mesures permettant de limiter, au maximum, les risques pour les personnes présentes à ces événements ». Selon le ministère de l’Intérieur, 58 « apéros facebook » ont été organisés sur l’ensemble du territoire, rassemblant, au total, près de 60 000 personnes.

Rien qu’au cours du week-end dernier (15-16 mai), on recensait cinq appels dans ce sens : Troyes (Aube), Annecy, Chambéry (Savoie), Limoges (Haute-Vienne) et le Mans (Sarthe).

Mais gare aux dérives. Ainsi, le cas d’un décès accidentel d’un jeune participant ivre après un « apéro Facebook » à Nantes (Loire-Atlantique) survenu dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 a jeté un froid.

Comment les pouvoirs publics peuvent-ils réagir face à ces manifestations communautaires ?

L’objectif est d’éviter les débordements et autres troubles à l’ordre public et de respecter le cadre de la loi (interdiction de vente d’alcool aux mineurs par exemple), dans la perception de Brice Hortefeux.

Le ministère de l’Intérieur n’a pas plaidé pour une « interdiction générale » (« ni souhaitée ni envisagée »). Il a envoyé aux préfets des instructions dans ce sens. Mais fini l’anarchie des préparations spontanées.

L’organisation d’apéros Facebook sera scrutée « au cas par cas » en prenant en compte divers critères : modalités d’organisation, taille et la nature de l’événement, lieu choisi, disponibilité des moyens…

C’est l’organisation au préalable des sessions « apéros Facebook » qui sera clairement suivie. Elle nécessitera l’identification claire de l’organisateur, une déclaration préalable auprès de la préfecture et le respect des exigences de sécurité et de santé publiques…

La menace de réquisition judiciaire en cas de non-respects de ces procédures est clairement brandie au « nom de la sécurité ».

Marc-Philippe Daubresse, ministre de la Jeunesse et des solidarités active, compte « affiner la stratégie face aux apéros géants ». Mercredi 26 mai, il compte réunir les « représentants de la société civile » (responsables de la Jeunesse, du monde associatif, organisateurs de festivals…).

A défaut d’un apéro, ils auront peut-être droit à un cocktail déjeunatoire…