Apple App Store : un contrôle qualité moins rigoureux ?

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Un quart d’heure en moyenne. C’est la durée que consacrerait Apple pour contrôler chacune des applications candidates à une entrée sur l’App Store. Vitesse ou précipitation ?

Apple a-t-il du mal à contrôler l’App Store ?

Selon une enquête de Business Week, la place de marché hébergerait des applications au comportement douteux, malgré des règles strictes concernant les développeurs.

Les quelque 315 millions d’iPhone en circulation sont concernés, au même titre que les tablettes iPad (plus de 40 millions d’unités écoulées sur la seule année 2011) et plus globalement tout terminal ayant accès à l’App Store.

Apple essaie pourtant de mettre de l’ordre en éjectant les développeurs « les plus hardis » du programme mais le contrôle est de plus en plus difficile en raison de la volumétrie des applications disponibles (catalogue de 550 000 applications, 25 milliards de téléchargements en trois ans et demi).

Ainsi, un client mobile du réseau social Path a été pris la main dans le sac en bafouant le respect de la confidentialité du consommateur (redirection vers des sites tiers), en accaparant sa liste de contacts ou en utilisant des éléments de profils pour se livrer à l’exercice de la publicité ciblée.

D’autres mettent à profit la crédulité du quidam pour lui faire acheter de pâles copies de produits officiels. Ce fut le cas début janvier avec ce simili-Siri, qui a suscité un tollé.

Malgré l’élaboration au sein d’Apple d’une commission spécialisée dans le traitement en seconde instance des applications qui n’ont que partiellement passé l’étape du contrôle qualité, le risque est bien réel de voir proliférer de nouvelles menaces.

Un tel examen de conformité exécuté à la va-vite ne laisserait guère la place à une étude en détail de certains aspects retors telles les conditions d’utilisation.

Apple consacrerait en moyenne 15 minutes pour contrôler la validité de chacune des applications que lui adressent les développeurs, en l’occurrence plusieurs milliers par jour.

Cette politique de filtrage propre à l’App Store était pourtant autrement plus draconienne à ses origines.

En 2008, Steve Jobs avait instigué ce système impartial, un tant soit peu sujet à l’arbitraire, sous les vivats des mobinautes, mêlés au sentiment mitigé des éditeurs.

Les Echos apporte des précisions sur le process actuel de la validation des applications, la célèbre firme high-tech de Cupertino ayant récemment envoyé un courrier au Congrès à ce sujet.

Chaque semaine,  Apple reçoit 26 000 demandes de la part des développeurs pour validation (1,3 million par an).

En 2009, on n’était qu’à 8500 demandes hebdomadaires.

Environ un tiers des demandes sont rejetés pour non conformité (technique, « éthique »…).

La politique de validation est plus « ouverte » sur le front de l’Android Market (450 000 applications au dernier pointage du Mobile World Congress de février).

Mais c’est le problème inverse qui devient vraiment gênant : le laxisme dans le contrôle des applications.

La sécurité IT laisse à désirer sur l’Android Market, transformée en Google Play.

Google va devoir prendre les choses en main : avec 850 000 activations par jour de terminaux Android, le volet ne peut plus être négligé.

Crédit photo : ©-Tanja-Krstevska-Fotolia.com

 

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