Apple cherche l’équilibre entre Mac et iPad

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Nouvel iPad Air et version Mini avec écran Retina, évolution de la gamme MacBook Pro, mise à jour d’iOS et d’OS X, 5e génération du Mac Pro : Apple dévoile une offre éclectique, en phase avec la conjoncture actuelle sur le marché des biens technologiques.

Évolution des tablettes iPad, officialisation d’OS X 10.9 ‘Mavericks’, renouvellement de la gamme d’ordinateurs portables MacBook Pro, mise à jour des suites iWork et iLife, disponibilité du Mac Pro : Apple ratisse large pour s’adapter aux nouvelles tendances du marché IT.

Bousculée dans la mobilité et victime collatérale du déclin des PC, « la marque à la Pomme » rationalise son approche et cherche à établir, aussi bien sur le volet logiciel qu’en termes d’offre hardware, une stratégie de convergence.

De nombreux éléments concourent à cette logique : la généralisation des puces A7 dans la gamme iPad, l’introduction de nouveaux outils collaboratifs dans le cloud ou encore la gratuité d’OS X 10.9 et sa rétrocompatibilité jusqu’à certaines machines commercialisées depuis 2007.

Dans le costume du maître de cérémonie à l’occasion de la conférence tenue ce 22 octobre dans les locaux d’Apple, Tim Cook s’est assuré de faire – implicitement – passer le message.

Maniant l’art du contrepied, le CEO de la célèbre firme high-tech a su garder pour la fin les annonces qui suscitaient le plus d’expectative : celles relatives à l’iPad.

Après avoir rappelé qu’il s’en est vendu 170 millions d’unités depuis la sortie du premier modèle au printemps 2010, le dirigeant levait le voile sur une tablette de nouvelle génération vantée pour sa finesse (7,5 mm) et sa légèreté (environ 450 g).

Son nom : iPad Air. Ses attributs : un écran Retina de 9,7 pouces, une puce A7 (celle-là même qu’embarque l’iPhone 5S) avec coprocesseur M7, le Wi-Fi 802.11n à double porteuse, une caméra iSight de 5 mégapixels et 10 heures d’autonomie pour la batterie.

Le lancement commercial du produit est fixé au 1er novembre, à partir de 499 euros TTC pour la version Wi-Fi à 16 Go de mémoire interne, en blanc, noir ou gris. Il faudra compter 130 euros supplémentaires pour bénéficier de la connectivité 3G/4G.

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A noter que l’iPad 2 reste au catalogue, mais pour seulement 100 euros de moins, et toujours sans écran Retina… au contraire de l’iPad Mini, justement mis à niveau avec une dalle haute résolution (2048 x 1536 points), mais aussi une puce A7 à architecture 64 bits.

Cette nouvelle mouture de l’iPad Mini sera elle aussi commercialisée début novembre, à partir de 399 euros TTC (529 euros avec connectivité cellulaire). L’iPad Mini, premier du nom, reste vendu, pour 299 euros, à comparer notamment aux 229 euros de la Nexus 7 ‘2013’.

A noter que pour tout achat d’une tablette, Apple offre les applications de bureautique et multimédia iMovie, iPhoto, Pages, Keynote et Numbers, comme c’est le cas sur iPhone.

La firme de Cupertino ne s’est d’ailleurs guère attardée sur le front des smartphones.

Tout au plus a-t-elle ressassé le succès de l’iPhone 5S (vendu à 9 millions d’exemplaires en week-end), évoqué l’adoption fulgurante d’iTunes Radio (20 millions d’utilisateurs ; un milliard d’écoutes) et annoncé le franchissement d’un seuil symbolique : le million d’applications dans l’App Store.

Mais le discours s’est vite porté sur les ordinateurs personnels avec, en guise d’introduction, ce rideau levé sur OS X 10.9 ‘Mavericks’, sa gestion de l’énergie, ses fonctionnalités de compression de la mémoire vive et son support amélioré des solutions graphiques embarquées.

Sur ce dernier point, il est question, entre autres, d’allocation dynamique de la mémoire vidéo et de compatibilité OpenCL.

La nouvelle mouture du système d’exploitation desktop d’Apple inclut aussi, comme entrevu dans la Golden Master publiée début octobre, des applications Maps et iBooks remodelées pour se rapprocher du design adopté sur iOS.

En vrac, on recense aussi une meilleure gestion du multi-écran, des améliorations portant sur le centre de notifications, un copier-coller plus intuitif, un mode de visualisation pleine page dans le navigateur Safari, des filtres supplémentaires pour Mail et une refonte du calendrier.

iCloud est aussi mis à contribution, pour monter davantage de passerelles entre les ordinateurs, les tablettes et les smartphones de la marque.

Autre nouveauté, sans précédent : OS X ‘Mavericks’ est gratuit pour tout détenteur d’une machine compatible, la liste débutant à l’iMac et au MacBook Pro lancés en 2007.

Apple espère sans doute réduire ainsi la fragmentation de son écosystème, pour ouvrir la voie à la nouvelle version de la suite iLife (offerte pour toute acquisition d’un Mac), mais aussi à la dernière mise à niveau d’iWork.

La suite bureautique d’Apple adopte une interface utilisateur retravaillée, s’enrichit d’effets de transition et sa version hébergée autorise désormais la collaboration en temps réel, comme sur Microsoft Office 365 et les Google Apps.

La visibilité de cette offre est renforcée par l’arrivée de nouveaux MacBook Pro de 13 et 15 pouces, eux aussi plus fins et plus légers, à partir de 18 mm pour 1,56 kg.

La plupart des améliorations se situent sous le capot : puces Intel Core-i de 4e génération (‘Haswell’) avec GPU Iris, Wi-Fi 802.11ac, stockage flash sur interface PCIe et Thunderbolt 2.

La configuration de base en 13 pouces est disponible immédiatement pour 1299 euros TTC, avec un Core-i5 bicoeur, 4 Go de RAM et 128 Go sur SSD.

En 15 pouces, on commence à 1999 euros en Core-i7 avec 8 Go de RAM et 256 Go sur SSD… et la possibilité d’opter pour une carte Nvidia GeForce 750M à 1 Go dédié.

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A noter que les anciens MacBook Pro non dotés d’un écran Retina et encore pourvu d’un lecteur de disque optique soient amenés à disparaître de la circulation.

C’est plus clair concernant le Mac Pro : Apple a fait toute la lumière sur la génération 2013, dont on connaissait la plupart des caractéristiques techniques, mais ni le prix, ni la disponibilité.

Ce sera au mois de décembre, à partir de 2999 euros pour la configuration de base en Xeon quadricoeur, additionnée de 12 Go de RAM, d’une solution graphique AMD FirePro D300 à 2 Go dédiés et d’un SSD de 256 Go.

Avec une production entièrement relocalisée aux États-Unis (2000 personnes sont sollicitées), le Mac Pro s’offre une nouvelle jeunesse et matérialise le double défi que s’est lancé Apple : se rapprocher de l’univers des stations de travail tout en inscrivant sa réflexion dans une logique de rapport performance par watt.

Ledit ‘coeur unifié’ en est l’illustration : basé sur les propriétés de convection de l’aluminium, ce système de dissipation thermique central permet de tirer le maximum de chaque composant sans relever sa consommation électrique.

L’empreinte du Mac Pro a également été réduite : elle est divisée par 8 par rapport au modèle introduit en juin 2012.

En termes de puissance, la machine développe 7 téraflops. Elle est capable d’utiliser sa double solution graphique AMD FirePro (D300, D500… ou D700 à 12 Go dédiés) pour effectuer du calcul parallèle.

Le reste de la configuration est à l’avenant : technologie Thunderbolt 2 (6 ports avec implémentation de l’interface DisplayPort 1.2), processeurs Xeon-E5 jusqu’à 12 coeurs, stockage 100% flash, Wi-Fi 802.11ac, RAM DDR3-1866 ECC, support du triple écran en 4K, etc.

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Crédit photos : Apple

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