ARCEP-Fibre optique : « Un financement public ne serait pas nécessaire pour les zones moins denses »

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Sur BFM, Jean-Ludovic Silicani, Président de l’Arcep, est revenu sur les pistes à explorer pour étendre la fibre au-delà des grandes agglomérations.

( Rectification 23/06/09 à 23:30) La tournée des médias continue pour Jean-Ludovic Silicani. Après son intervention dans les Echos sur le déploiement de la fibre optique et la quatrième licence mobile, le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a profité de son passage dans le journal de 13h00 sur la radio BFM pour apporter des précisions sur le déploiement du très haut débit.

Jean-Ludovic Silicani est notamment revenu sur l’attitude de France Telecom/Orange qui le laisse « dubitatif ». L’opérateur historique est le premier opérateur à avoir investi dans la fibre. Il disposerait déjà d’un échantillon de 300 000 à 400 000 clients raccordables à la fibre [et non clients sous une offre très haut débit comme indiqué précédemment, ndlr]. Mais il montre certaines réticences sur le choix des technologies pour déployer la fibre au niveau vertical à l’intérieur des immeubles.

En évoquant des raisons de surcoût important, France Telecom refuserait d’instaurer un mode multi-fibre (une fibre pour chaque foyer) et se contenterait de l’installation d’une fibre à partager entre tous les locataires.

Dans une tribune diffusée dans l’édition du week-end du Figaro, Didier Lombard, P-DG de France Telecom, soulignait que la solution mono-fibre « permet d’optimiser le coût économique global de l’infrastructure, le surcoût des solutions alternatives (dites « multifibre ») pouvant atteindre 40 %, sans aucun service ou débit supplémentaire ».

Orange en position de discuter ?

L’Arcep lui a donc répondu sur ce point, précisant que le surcoût ne serait pas si important que cela. Autrement dit, le régulateur des télécoms tenderait plutôt à s’aligner sur la position de Free et de SFR (priorité au multi-fibre). « Orange semble se mettre en position de discuter », a déclaré Jean-Ludovic Silicani, sur l’antenne de BFM.

« Initialement, l’opérateur historique était favorable à des zones de déploiement plus larges mais l’Arcep a choisi de restreindre la définition des zones très denses. Tous les opérateurs n’auraient pas pu couvrir des zones trop larges. Et nous voulions éviter une recomposition de monopole de France Telecom sur la fibre au niveau local. » Le président de l’Arcep a estimé que les zones très denses seraient équipées à l’horizon 2012. Il avait précisé hier le cadre règlementaire pour le déploiement du haut dans les plus grandes agglomérations qui serait adopté d’ici l’automne

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