AT&T va consacrer 8,5 milliards de dollars à son expansion internationale

Mobilité

L’opérateur compte notamment déployer des réseaux Ethernet métropolitains en Europe et multiplier ses points d’accès Wi-Fi.

L’opérateur télécoms américain AT&T a présenté un plan d’investissement international concentré sur l’Europe, auquel il consacrera un budget pouvant s’élever jusqu’à 8,5 milliards de dollars.

AT&T prévoit de déployer des réseaux Ethernet métropolitains (Metro Ethernet) dans douze pays européens, notamment en France, en Grande-Bretagne et en Allemagne. Avec ce service, qui vise les utilisateurs résidant dans des zones de concentration urbaine, l’opérateur promet des débits allant jusqu’à 100 Mbit/s.

Bientôt 8 000 points d’accès Wi-Fi en Europe

AT&T envisage également de développer l’accès à ses services Wi-Fi à travers un nouveau partenariat avec le réseau de roaming international WeRoam, qui dispose de quelque 5 500 points d’accès. Cet accord porterait le nombre de hotspots Wi-Fi d’AT&T à 24 000 dans le monde entier, dont 8 000 en Europe.

D’autre part, l’opérateur devrait étendre ses offres DSL destinées aux entreprises et fournisseurs de services et se prépare à élargir son réseau DSL à la Grèce et l’Irlande dans les prochains mois. AT&T ajoutera des interconnexions de réseaux à son infrastructure des pays nordiques, comme il l’a déjà fait en Grande-Bretagne et dans d’autres pays européens. Ce qui lui permettra d’augmenter sa couverture dans cette région et, en conséquence, d’améliorer sa qualité de service générale, tout en garantissant des débits élevés à plus bas prix .

Rattraper le retard sur la concurrence

Le rachat, l’année dernière, d’AT&T par SBC, l’un de ces opérateurs américains que l’on surnomme les « Baby Bells » (*), a soulevé de nombreuses interrogations sur la stratégie internationale de la société. « Un investissement global de 8,5 milliards de dollars devrait apaiser toutes ces craintes », estime Dustin Kehoe, analyste spécialisé dans les télécoms du cabinet Current Analysis, dans une note de recherche.

Ces nouveaux investissements permettront principalement à l’opérateur de rattraper son retard sur des concurrents comme BT, Colt Telecom et Verizon Business, souligne également Dustin Kehoe. « Le marché espère déjà de nombreuses annonces mais attend de constater la réalité des déploiements avant de s’emballer », tempère-t-il.

(*) NdT : Au milieu des années 80, AT&T, alors principal opérateur de téléphonie aux Etats-Unis, a été scindé pour donner naissance à plusieurs sociétés de moindre taille chargées de gérer les communications locales. Elles ont alors été appelées les « Baby Bells », en référence au surnom d’AT&T, « Ma Bell ».

(Traduction d’un article de VNUnet.com en date du 22 février 2006)