Attaqué par SCO, Autozone demande un délai

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Dans le collimateur de SCO en tant qu’utilisateur de Linux, l’américain AutoZone estime que son cas doit être examiné après celui des fournisseurs informatiques également poursuivis par l’éditeur.

Poursuivi par SCO Group pour utilisation de Linux sans avoir au préalable acquitté une licence auprès de l’éditeur, AutoZone (voir édition du 3 mars 2004), distributeur américain d’accessoires pour automobiles, a demandé à la cour qui doit juger cette affaire de différer le procès jusqu’à ce que ceux intentés par SCO contre IBM, Red Hat et Novell arrivent à leur terme. Les avocats d’AutoZone estiment en effet que l’affaire qu’ils ont à défendre dépend de l’issue des actions menées contre ces trois sociétés, qui déterminera si oui ou non les droits à la propriété intellectuelle de SCO ont été violés dans le cadre du développement de Linux. Ils font en outre valoir le fait que le procès contre Red Hat a été différé pour des raisons similaires et qu’en tant qu’utilisateur de la distribution de Red Hat, AutoZone doit bénéficier du même traitement.

On attend toujours les preuves

Comme les autres entreprises poursuivies par SCO Group, AutoZone demande par ailleurs que SCO soit plus précis dans sa plainte car il ne lui est pas possible de comprendre en quoi il ne respecte pas les droits à la propriété intellectuelle de l’éditeur sur Unix, tant que ne lui sont pas fournies les preuves concrètes de la malfaçon. De fait, SCO a souvent été enjoint par ses détracteurs à montrer quelles portions de code ont été copiées d’Unix dans le noyau Linux, ce qu’il n’a jamais été en mesure de faire. Résultat : au fil des mois, sa position s’est affaiblie (voir édition du 9 février 2004). Récemment, l’éditeur s’est heurté à deux de ses investisseurs, le fonds d’investissement Baystar (voir édition du 20 avril 2004) et la Royal Bank of Canada, qui ont annoncé vouloir se désengager. Ils ont mis en cause le p.-d.g. de SCO Group, Darl McBride, lui reprochant notamment ses déclarations intempestives dans les médias.