Aux US les radios hertziennes paieront sur le Net

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Le bureau américain du copyright vient de loger les radios hertziennes qui diffusent sur Internet à la même enseigne que les radios qui n’existent qu’en ligne. Toutes devront s’acquitter des droits d’auteur sur Internet, ce qui n’était pas le cas avant pour les radios traditionnelles. Pour une fois les droits d’auteur progressent par le biais d’Internet.

Cela paraît incroyable mais, aux Etats-Unis, les radios qui émettent par la voie des ondes ne paient pas de droits sur les morceaux qu’elles diffusent. Fortes de cet acquis, celles qui retransmettent leurs programmes sur Internet ne payaient donc rien, au grand dam des sociétés d’auteurs et de leurs consoeurs webcasters dont l’existence est confinée à Internet. Le bureau américain du copyright vient de rendre une décision historique, en appliquant le Digital copyright millennium act (DCMA), qui stipule que toute oeuvre diffusée sur le Réseau donne lieu à un reversement des droits lui étant liés.

« Nous sommes très heureux que le (Bureau) soit d’accord avec nous », a déclaré Hilary Rosen, présidente de la RIAA (Recording industry association of America) citée par Reuters. L’association qui regroupe les principales maisons d’édition dont les 5 Majors, a milité pour pourvoir récolter les droits de ces radios. Elle vient d’ailleurs de mettre en place le SoundExchange, une organisation dédiée à la collecte des droits auprès des radios en ligne

(voir édition du 1er décembre 2000). Ces radios se disent elles-mêmes satisfaites, elles vont enfin pouvoir affronter la concurrence sur un pied d’égalité. En France, les radios hertziennes reversent des droits sur les oeuvres qu’elles diffusent. Sur Internet la Sacem a récemment dévoilé ses tarifs pour les « webradios ».