Avec Memobox, le ministère de l’Intérieur place le coût des appels sous surveillance

Mobilité

Les services financiers de cette administration centrale ont accès à un
portail offrant une analyse du trafic télécoms.

Depuis 2002, le ministère de l’Intérieur utilise la solution Auditelcom d’analyse des appels de l’éditeur Memobox, une entreprise française spécialisée dans la gestion financière des télécoms qui revendique 3 500 clients dans l’Hexagone et à l’international.

Avec cette application, ce sont chaque mois près de dix millions d’appels qui sont analysés sur 936 sites, qu’il s’agisse des appels intersites, vers GSM ou vers des numéros surtaxés (ou spéciaux). En dehors de la gestion de la consommation, les services financiers du ministère et des services de police l’utilisent également pour optimiser la gestion des flux entrants et sortants.

Comment ça marche ? Une sonde raccordée au PABX (ou commutateur) de l’entreprise collecte les tickets d’appels. Elle les transmets ensuite vers un module CallBoard qui restitue ensuite des tableaux synthétiques de contrôle des coûts à partir des données collectées.

Evolution de la solution Memobox pour mieux coller aux attentes

Alors même que le ministère de l’Intérieur a annoncé son projet de migration vers la voix sur IP, Memobox dit avoir fait évoluer sa solution en 2006, pour répondre à de nouveaux besoins suscités par le déploiement d’un « marché de quatre ans pour la téléphonie fixe ». Il s’agit de modules de contrôle de la facture électronique des opérateurs fixes et mobiles, d’un module de gestion d’inventaire et de suivi de parc, ainsi qu’une nouvelle option permettant d’établir des budgets prévisionnels et de consolider l’ensemble des coûts par utilisateur et groupe d’utilisateurs.

A l’instar des choix logiciels effectués par d’autres administrations dernièrement (comme SAP pour la mutualisation des systèmes d’information des ressources humaines), il semblerait que la décision du ministère de l’Intérieur de retenir la solution Memobox soit motivée par la volonté de se mettre en conformité avec la nouvelle constitution financière (la LOLF ou Loi Organique relative aux Lois de Finances).