Bankin’ lève 7 millions d’euros avec une banque allemande en filigrane

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Éditeur de l’application Bankin’, Perspecteev boucle un tour de table sans précédent avec, en toile de fond, le deuxième groupe bancaire allemand.

Mise à jour du 10 janvier 2016 à 15 h 24

Bankin’ nous signale que Commerzbank n’est pas directement entré à son capital. CommerzVentures « choisit ses investissements seul », nous assure-t-on.

Le fonds se dit effectivement indépendant. Il affirme toutefois donner accès « à Commerzbank, ses employés et son expertise » et entretenir « d’étroites relations » avec les décideurs du groupe bancaire, du processus de diligence raisonnable au suivi post-investissement…

Ci-dessous, l’article original.

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Une FinTech au portefeuille d’Omnes Capital.

Le fonds d’investissement emmène un tour de table de 7 millions d’euros bouclé par Perspecteev.

D’un montant sans précédent pour la SAS parisienne qui se présente plus volontiers sous la marque commerciale Bankin’ donnée à ses services d’agrégation et d’analyse de données financières, l’opération est également souscrite par Commerzbank.

Le deuxième groupe bancaire d’Allemagne – derrière la Deustche Bank – intervient par le biais de sa branche CommerzVentures. La holding Generation New Tech est également de la partie, elle qui avait déjà mis ses billes dans Perspecteev en 2015, à hauteur de 1,4 million d’euros.

Ce financement servira essentiellement à accélérer la R&D pour creuser la dimension du « coach personnel ». Il s’agira notamment de permettre la réalisation automatique de virements pour éviter le découvert et booster l’épargne.

Le service reposera sur une nouvelle capacité introduite dans l’application : la possibilité de passer des ordres de virements, entre comptes personnels ou vers des comptes tiers.

Donneur d’ordres

Un nouveau chapitre s’ouvre là pour Bankin’, qui insistait jusqu’alors sur l’aspect « lecture seule » de son offre.

bankin-appLes institutions financières, avec lesquelles les relations sont historiquement tendues, n’ont pas manqué de brandir l’argument de la sécurité et les risques inhérents de fraude.

Mais avec l’adoption définitive, fin 2015, de la directive européenne sur les services de paiement révisée (DSP2), elles ne peuvent plus refuser d’ouvrir leur SI aux services dits « d’initiation de paiement »… parmi lesquels Bankin’ figure au sens du texte.

À l’origine, en 2011, il y avait l’application mobile permettant aux particuliers de récupérer les soldes et les transactions associés à leurs comptes, détenus dans un ou plusieurs établissements. En 2012, Bankin’ avait rendu ses services accessibles sur le Web en acquérant le nom de domaine bankin.com.

L’offre a depuis lors été déclinée sous la forme d’une API de connexion bancaire à destination des métiers du chiffre. Des algorithmes y ont été greffés pour catégoriser les opérations, aider à déterminer des profils de risques et fournir ainsi des conseils personnalisés, notamment pour les produits d’épargne.

L’interface est disponible en mode cloud depuis quelques mois. Bankin’ revendique 30 000 entreprises utilisatrices de ses services. Le cap des 1,5 millions de particuliers a été franchi en décembre, pour 2 millions de comptes synchronisés dans les quatre marchés d’implantation (France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni).

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