Bases de données open source : Couchbase lève 60 millions de dollars

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Cinquième tour de financement pour l’Américain Couchbase, qui va pouvoir accélérer le développement de son système de gestion de bases de données open source exploitant la technologie NoSQL.

Connu pour son système de gestion de bases de données orienté document, dérivé de NoSQL et délivré sous licence Apache, l’Américain Couchbase a bouclé son 5e tour de table (« Series E ») en levant 60 millions de dollars.

Tous les investisseurs historiques (en l’occurrence Accel Partners, Mayfield Fund, North Bridge Venture Partners, Ignition Partners, Adams Street Partners et DoCoMo Capital) ont remis au pot. Mais cette opération de financement, qui porte à 116 millions de dollars le total des sommes injectées dans la société depuis son arrivée sur le marché en 2009 (source Crunchbase), est surtout marquée par l’entrée au capital du fonds sino-américain WestSummit, dont le cofondateur Raymond Yang rejoint pour l’occasion le board de Couchbase.

Basé à Mountain View, Couchbase est à l’origine du projet open source du même nom. AOL, Cisco, eBay, Electronic Arts, Intel, LinkedIn, Salesforce, Starbucks, Vodafone ou encore Zynga exploitent son offre phare baptisée Couchbase Server. Cette version « packagée » de la technologie Couchbase est proposée dans des variantes Community et Enterprise. Elle constitue le principal facteur de croissance du chiffre d’affaires de l’entreprise (« multiplié par quatre » sur le dernier exercice fiscal achevé au 30 juin 2013).

La dernière version en date (2.5, et sa mise à jour 2.5.1 lancée en avril 2014) a intégré de nouvelles extensions documentaires, une meilleure gestion des clusters en rack et une fonctionnalité de réplication croisée sécurisée entre data centers (protocole XDCR). La mouture précédente (2.2) avait notamment apporté une meilleure gestion des métadonnées et la possibilité d’accéder à l’interface d’administration en lecture seule.

Le tout s’appuie sur NoSQL, alternative aux bases de données relationnelles, avec une architecture plus souple, sans langage de manipulation déclaratif. Applicable tout particulièrement aux sites Internet, cette technologie permet de gérer profils utilisateurs, sessions, contenus, mise en cache… Sa capacité de montée en charge (« scalability ») lorsque les données sont réparties sur un cluster de serveurs en fait une valeur ajoutée dans les projets big data et pour les applications Web qui recouvrent des besoins analytiques ou de stockage de données semi-structurées.

C’est sur ce marché du big data estimé à 16 milliards de dollars par Gartner que va se porter plus sensiblement la stratégie de Couchbase, qui compte notamment améliorer son offre Couchbase Lite. Celle-ci regroupe deux applications natives – pour Apple iOS et Google Android – exploitant les mêmes API que Couchbase Server, mais répondant à d’autres usages.

Elles s’appuient plus précisément sur la passerelle de synchronisation « Sync Gateway » pour gérer en temps réel, sur les smartphones et les tablettes, les flux de collaboration, via la messagerie instantanée, le cloud ou encore les réseaux sociaux. La bibliothèque SQLite et la solution SQL Anywhere développé par Sybase sont d’autres systèmes de bases de données déployables en local sur des terminaux mobiles, mais il ne peuvent pas travailler sur des bases de données non structurées.

Sous la houlette de son CEO Bob Widerhold, ancien de Transitive Corporation (un spécialiste de la virtualisation racheté par IBM en 2008), Couchbase compte développer sa présence à l’international. La Chine, l’Inde, le Brésil et l’Argentine sont ciblés à court terme pour des implantations stratégiques.

Crédit photo : Robert Lucian Crusitu – Shutterstock.com

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