Bientôt plus que 2 candidats à l’UMTS en France ?

Mobilité

Suez-Lyonnaise des Eaux et Telefonica Moviles ont annoncé leur intention de ne pas entrer dans la course aux licences UMTS françaises. Bouygues Telecom doit quant à lui rendre sa décision mardi.

Alors que certains estimaient qu’il y avait en France la place pour 5 licences UMTS, les faits semblent leur donner tort, notamment du côté des candidats qui sont moins nombreux que prévu. Suez-Lyonnaise des Eaux et Telefonica Moviles ont annoncé leur intention de ne pas entrer dans la course aux licences UMTS en France. Deutsche Telekom s’était lui aussi retiré de la compétition (voir édition du 22 novembre 2000).

Le prix des licences effraie les candidats

Sur le communiqué de Suez-Lyonnaise des Eaux, on peut lire : « Les deux groupes considèrent que les prix des licences ne reflètent pas la situation du marché. La tendance des prix des licences UMTS déjà attribuées en Europe a démontré une baisse régulière ces derniers mois, comme on peut le constater dans le résultat des enchères en Autriche, en Italie et en Suisse. En Pologne, l’appel d’offre n’a pas attiré assez de candidats et la procédure a été annulée. Par ailleurs, les investisseurs ont revalorisé les coûts du secteur des mobiles et les banques ont alerté la communauté financière contre les risques de la téléphonie mobile » (voir édition du 20 décembre 2000). Suez-Lyonnaise des Eaux et Telefonica Moviles n’avaient pas de base clients sur le marché français à la différence de leurs concurrents déjà positionnés sur le GSM.

Interrogé par l’AFP, France Télécom croit « énormément » au potentiel de l’UMTS et

ne doute pas de la possibilité d’établir un réseau UMTS en France avec seulement trois opérateurs. « Nous avons réussi à faire décoller le marché du GSM à trois. Nous pensons qu’à trois, nous pourrons faire décoller le marché de l’UMTS. »Bouygues Télécom pourrait se désister également

Reste que le nombre d’opérateurs prêts à se lancer dans l’aventure UMTS en France pourrait encore diminuer. Les rumeurs vont bon train sur le désistement de Bouygues Télécom. Le groupe doit d’ailleurs se prononcer à l’issue d’un conseil d’administration mardi prochain. Seuls France Télécom et SFR ont annoncé officiellement leur candidature. Le prix d’attribution de chacune des quatre licences UMTS avait été critiqué par les candidats ces derniers mois. Le prix fixé était de 32,5 milliards de francs. La clôture des candidatures interviendra le 31 janvier 2001.