Bill Clinton approuve la signature électronique

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Bill Clinton a paraphé vendredi une loi octroyant aux signatures électroniques la même valeur juridique qu’aux signatures manuscrites. Toutefois, selon les professionnels du secteur, 5 ans seront nécessaires aux entreprises pour appliquer cette disposition sur le terrain.

Après l’éclatante majorité à la Chambre des représentants et du Sénat américain (voir édition du 16 juin 2000), Bill Clinton a signé vendredi à Philadelphie la loi octroyant aux signatures électroniques la même valeur juridique qu’aux signatures manuscrites. Bill Clinton, qui a paraphé la loi à l’aide d’une carte comportant le code numérique reconnu en tant que signature, a toutefois apposé sa signature manuscrite à la loi…

« Les entreprises auront l’assurance juridique dont elles avaient besoin pour investir et se développer dans le commerce électronique. Elles auront la possibilité, non seulement d’acheter des produits et des services en ligne, mais aussi de signer des contrats pour ce faire », a déclaré Bill Clinton. Si le président des Etats-Unis a déclaré que la signature électronique « allait donner un coup d’accélérateur à la croissance économique » les spécialistes du secteur e-business sont plus circonspects quant à la mise en place de la signature électronique.

Selon l’agende Reuters, les spécialistes du commerce en ligne estiment que la loi qui évite d’avoir recours à une quantité importante de documents et qui permet d’économiser des milliards de dollars sur des transactions commerciales, n’est pas près de passer dans les faits. Car si la technologie qui garantit la sécurité des transactions existe, elle n’est pas encore largement répandue. La plupart des entreprises américaines ne sont pas en effet équipées du matériel nécessaire aux signatures électroniques. Anthony Abboud, spécialiste du commerce en ligne chez Harrold, Allen & Dixon, cabinet d’avocats, interviewé par l’agence de presse, précise que le changement ne se fera pas facilement et que cela devrait prendre cinq ans avant que la signature électronique puisse être utilisée de façon courante.