Black Hat : un exposé sur les méthodes de la Cyber-Armée chinoise annulé

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Armorize Technologies, éditeur taïwanais de solutions de sécurité d’applications web, voulait présenter une étude sur le piratage informatique sous la tutelle de l’Etat Chinois. Mais la pression politique aurait été trop forte.

Pour la prochaine conférence de la sécurité IT Black Hat (Las Vegas, du 24 au 28 juillet), une présentation sur le thème  » La décennie du hacking sous la tutelle de l’Etat chinois », organisée par un expert de Taïwan, aurait été annulée pour des raisons politiques.

Pourtant, le sujet était alléchant. Une présentation, baptisée « La Cyber-Armée chinoise: une étude archéologique de 2001 à 2010 », était au programme officiel.

Elle devait être effectuée par Wayne Huang, Directeur technologique (CTO) d’Armorize Technologies, un éditeur taïwanais de solutions de sécurité d’applications web.

Les organisateurs de la session Black Hat ont promu cette intervention comme une « étude de la Cyber-Armée basée sur les faits, les preuves scientifiques et des données d’enquête depuis 2001 ».

Wayne Huang souhait révéler le vrai visage de cette unité militaire chargée des attaques informatiques pour le compte du régime chinois et dévoiler quelques unes de ses techniques d’assaut.

Sans aucun doute, cette présentation aurait été l’un des points forts de la session Black Hat 2010 au regard de l’actualité brûlante des attaques sur les serveurs de Google menées depuis le territoire chinois entre fin 2009 et début 2010.

Le groupe Internet a considéré que l’assaut avait été orchestré par le gouvernement chinois. Mais les autorités locales démentent.

Mais, avec la conférence Black Hat qui se rapproche, le gouvernement taïwanais voyait d’un mauvais œil la présentation de Wayne Huang au regard des relations politico-diplomatiques avec la Chine qui auraient tendance à se détendre.

Le sujet de l’exposé de Wayne Huang serait trop sensible, considère Caleb Sima, P-DG d’ Armorize Technologies.

« Fondamentalement, la présentation a été annulée en raison des informations sensibles que nous voulions dévoiler », considère-t-il. « Selon Wayne Huang, cela s’explique par les relations entre la Chine et Taïwan qui se seraient améliorées et aucune des deux parties n’a vraiment envie que nous révélions nos éléments dans un forum public comme la session Black Hat. »

Du coup, Armorize prévoit une session sur un sujet moins sensible d’un point de vue politique qui tournera autour de la présentation d’un outil open source pour mener des attaques informatiques.

Le siège social d’Armorize est situé à Taïwan mais l’éditeur dispose d’un bureau en Californie.

La société travaille en étroite relation avec le gouvernement local sur des questions de cyber-sécurité.

Adaptation en français d’un article eWeek UK : Black Hat Talk on Chinese Cyber Crime Pulled (16/07/10)


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