BlackBerry : l’alternative de RIM remise en question

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La bataille juridique entre RIM et NTP pour violation de brevets serait loin d’être terminée, selon un tout récent rapport.

La solution de secours dévoilée par RIM la semaine dernière pour remédier à une éventuelle décision de justice défavorable ne constitue peut-être pas la parade idéale, comme l’affirme le constructeur. C’est du moins ce qu’estiment Avi Greengart et Kathryn Weldon, analystes de Current Analysis, pour qui « cette solution sera sans effet si le juge Spenser exige que le service BlackBerry soit fermé, même si RIM implémente son logiciel en douceur ».

« Et NTP pourrait attaquer au motif que cette technologie alternative viole, en fait, ses brevets. Le juge pourrait alors exiger également l’arrêt de la solution », notent les analystes. Le rapport de Current Analysis loue néanmoins les efforts de RIM pour apaiser les inquiétudes des utilisateurs quant à une éventuelle interruption du service. La solution logicielle pourrait également permettre à la société de se recentrer sur ses activités sans être distraite par le procès en cours.

Assurer la continuité de service

En fin de semaine dernière, RIM a présenté une solution de rechange qui, selon lui, permettrait à ses appareils communicants de fonctionner sans utiliser une technologie qui, depuis quelque temps déjà, se trouve au centre d’un procès pour violation de brevet (voir édition du 10 février 2006). Cette mise à jour du système d’exploitation, réservée aux appareils américains, permettrait à RIM, en cas d’injonction du juge, d’assurer la continuité de son service en faisant basculer, à distance, tous les BlackBerry américains sur la nouvelle technologie.

Cependant, les analystes se demandent pourquoi RIM n’a pas implémenté cette solution immédiatement, ce qui aurait mis un terme au procès pour violation de brevet. Ce délai jette le doute sur l’infaillibilité de la solution : si le constructeur a assuré que le basculement ne causerait aucune interruption de son service, il ne s’est pas prononcé sur les applications tierces.

Invalidation du brevet ou nouvelle négociation ?

« RIM n’a pas pu tester sa solution avec tous ses partenaires », souligne le rapport. « Le véritable but du logiciel est de faire gagner du temps à RIM. » Ce temps pourrait être mis à profit soit pour tenter une procédure d’invalidation de brevet auprès du Bureau américain des brevets et des marques (US Patent and Trademark Office), soit pour négocier un accord à l’amiable. Pour clore cette affaire, RIM avait précédemment proposé quelque 500 millions de dollars à NTP, lequel a décliné l’offre, espérant obtenir une somme plus importante.

(Traduction d’un article de VNUnet.com en date du 13 février 2006)

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