BlackBerry rase encore dans ses effectifs

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De nouvelles suppressions de postes sont à prévoir chez BlackBerry, qui cherche à repositionner certains de ses effectifs sur des segments de croissance.

Une nouvelle coupe sombre est à prévoir dans la masse salariale de BlackBerry.

L’entreprise canadienne, qui compte 6225 employés à temps plein au dernier pointage officiel de fin février, n’a pas précisé combien de postes seraient concernés. Tout au plus sait-on qu’elle ratissera large, avec « un certain nombre de salariés dans le monde », aussi bien sur l’activité hardware que sur les logiciels et les services.

Il est notamment question de mieux répartir les ressources actuellement allouées au business des smartphones, afin de renouer avec la rentabilité dans ce secteur où la part de marché mondiale de BlackBerry est passée en deçà de 1 % (selon les estimations quasi concordantes d’IDC et Gartner).

Le repositionnement de certains effectifs sur des segments de croissance pourrait se traduire, comme évoqué le mois dernier, par une fermeture de bureaux en Suède, avec une centaine d’emplois potentiellement supprimés.

Une initiative qui contraste avec le discours tenu à plusieurs reprises ces derniers temps par John Chen. Estimant que le vaste plan de restructuration* lancé en 2011 avait permis de « tendre vers la rentabilité », le principal dirigeant de BlackBerry assurait : « la réduction de main-d’œuvre […] est maintenant derrière nous ».

Bientôt plus seul ?

Avec son assemblée générale en point de mire (dans quelques semaines), l’entreprise canadienne promet, pour les prochains mois, « une nouvelle étape de [son] redressement » qui se concrétisera par une expansion des activités de relation client dans les ventes et le marketing.

BlackBerry vise aussi l’Internet des objets avec IoT Platform. Basée sur le noyau QNX, cette offre qui cible en priorité le monde de l’automobile aurait retenu l’attention de Microsoft. Tout du moins à en croire la presse américaine, qui évoque également l’intérêt de plusieurs groupes chinois – Xiaomi, Lenovo et Huawei – pour une éventuelle acquisition de BlackBerry.

Pressenti, depuis plusieurs années, pour passer dans le giron d’un de ses concurrents, BlackBerry a jusqu’alors préféré redresser la barre en solo. La chute du prix moyen des smartphones et la baisse des revenus induite par la transition vers le modèle cloud s’est fait ressentir sur les résultats de l’exercice fiscal 2015 décalé (conclu le 28 février), mais d’une année sur l’autre, les pertes se sont nettement réduites : 304 millions de dollars, contre près de 6 milliards en 2014.

Si bien que BlackBerry table sur un retour de la rentabilité pour son nouvel exercice. BES12 (gestion de la mobilité en entreprise) constituera un levier de croissance majeur. Des partenariats ont d’ailleurs été noués sur cette solution avec Google autour d’Android for Work et Samsung sur KNOX, mais aussi Salesforce et son CRM.

* Marqué par la vente d’actifs immobiliers et le départ de hauts responsables dont les cofondateurs, ce plan de restructuration a entraîné la suppression de plus de 10 000 postes (ils étaient 17 500 employés avant les premières vagues de licenciements).

Crédit photo : Lightspring – Shutterstock.com

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