4 techniques pour anticiper les pannes de disque

Data-stockage
Blog proposé par Dell EMC

La panne de disque dur est l’une des défaillances les plus fréquemment rencontrées dans les datacenters. Comment anticiper au mieux ce problème et éviter une perte de données ?

Les disques durs ne sont pas infaillibles, loin s’en faut. En janvier dernier, l’hébergeur américain BackBlaze a publié la 2e édition de son baromètre portant sur les taux de panne annualisés de ses disques durs. Le spécialiste de la sauvegarde compte dans ses baies de stockage environ 40 000 disques durs, soit plus de 100 pétaoctets de données.

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Selon ce rapport, c’est HGST qui apparaît comme le fabricant le plus fiable avec un taux de panne annuel moyen d’un peu plus d’1 % pour l’ensemble de ses modèles. À l’inverse, Seagate présente un taux de panne annuel moyen de 23,5 % tandis que les WD Red 3 To de Western Digital affichent quant à eux un taux de panne annuel moyen de 6,9 %. Le choix initial du matériel est donc un élément important dans la pérennité de votre infrastructure. Après 36 mois d’usage intensif, plus d’un quart des disques Seagate se révèlent hors service, tandis que 94,8 % des disques Western Digital et 96,9 % des disques Hitachi fonctionnent encore.

Pour prévenir les différentes pannes, quelques astuces, bonnes pratiques et bonnes idées existent.

1/ Soyez SMART

Le système SMART (Self-Monitoring, Analysis, and Reporting Technology) est une technique d’auto-surveillance implémentée dans de nombreux disques durs. Différents logiciels permettent d’y accéder afin d’obtenir une liste complète d’indicateurs sur le fonctionnement du disque (taux d’erreur de lecture, quantité de secteurs réalloués, température interne…). En fonction des relevés, l’administrateur peut évaluer le niveau de risque de panne et prendre les mesures nécessaires avant que la panne ne survienne.

2/ Plus chaud et plus stable

La température peut avoir un impact majeur sur le disque dur mais sa variation est également à prendre en compte. Bien qu’ils soient conçus pour évoluer dans un environnement compris entre 5°C et 60°C, les disques ont du mal à supporter les hausses brutales de température. La stabilité reste donc le meilleur allié du disque dur. Alors que les serveurs étaient traditionnellement maintenus à 20°C, les recommandent aujourd’hui à une température de 27°C. Sans danger pour le matériel, cette augmentation permet également de réaliser d’importantes économies sur le refroidissement.

3/ À chaque disque son workload

Tous les disques durs n’ont pas vocation à assumer la même charge de travail. Certains disques peuvent par exemple supporter jusqu’à 180 To de données par an quand d’autres seront conçus pour des charges plus intensives dépassant les 500 To annuels. Il est donc important de veiller à utiliser le disque dur adapté au workload, à la fois pour des questions de coûts et pour en tirer un maximum de longévité.

4/ Un stockage au rythme d’AC/DC

Et si repenser la distribution électrique était la dernière étape vers l’optimisation des disques durs ? La plupart – voire la totalité – des centres de données sont alimentés en courant alternatif. Or, les éléments qui composent le serveur, dont les disques durs, fonctionnent sur courant continu, ce qui implique différentes étapes de transformation du courant. Les hébergeurs, comme OVH, Microsoft ou Google, mettent au point de nouveaux procédés d’alimentation permettant de simplifier le processus d’alimentation. « Réduire le nombre d’équipements revient à réduire le risque de panne », souligne Germain Masse, directeur d’OVH Canada.