Blue Mind : la messagerie open source lève 300 000 euros

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Éditeur de solutions open source de messagerie, le Français Blue Mind va mettre à profit un tour de table de 300 000 euros pour renforcer ses effectifs et consolider son réseau de partenaires revendeurs.

Éditeur d’une solution de messagerie collaborative open source, le Français Blue Mind va mettre à profit un tour de financement de 300 000 euros pour renforcer son conseil d’administration, consolider son réseau de partenaires et accélérer ses recrutements.

Basée à Montpellier depuis sa prise d’exercice l’année passée, la start-up ouvre là le premier volet d’un plan de financement qui s’échelonnera jusqu’à 2015, avec des ambitions portées vers l’international.

Cette nouvelle levée de fonds réalisée auprès d’investisseurs privés – dont l’un rattaché à l’équipementier réseau Cisco – s’inscrit dans la continuité d’un financement apporté par un bouquet de business angels qui ont injecté 500 000 euros dans la structure (soit moins de 10% du capital).

En tant que partie prenante au projet « secret virtual cloud » aux côtés de Bull et Itrust (avec pour objectif d’intégrer, dans le « cloud souverain », une couche de sécurité), Blue Mind a également bénéficié d’une enveloppe d’un million d’euros dans le cadre du grand emprunt.

Sa solution de messagerie, d’agendas, de contacts et de collaboration se pose comme un challenger face à Microsoft Exchange, IBM Lotus Notes ou Zimbra.

Disponible en 4 langues (français, anglais, espagnol, slovaque), compatible avec les clients lourds POP/IMAP/SMTP, elle est exploitable en mode Web et sur les terminaux mobiles (iPhone, Android, BlackBerry, iPad).

Récemment mise à niveau en version 2.0, elle intègre des boîtes partagées, un agenda qui gère groupes d’utilisateurs et politiques, un répertoire de contacts avec listes de distribution et synchronisation Outlook/Thunderbird…

Englobée « dans une vision R&D » avec une couche de sécurité délivrée à travers le cloud, la solution s’installe « en 2 clics » sur un ou plusieurs serveurs Linux.

Des API ouvertes permettent d’accéder aux fonctionnalités de Blue Mind depuis des applications tierces. Il est possible d’y ajouter des greffons avec un gestionnaire dédié.

Grâce au mode hors ligne directement dans le navigateur, les utilisateurs peuvent accéder en permanence à l’environnement collaboratif, même sans connexion Internet. Sur iOS et Android, la synchronisation s’effectue en mode push, via la barre de notifications.

Distingué, en 2012, par l’Innovation Award de l’Open World Forum, Blue Mind est aujourd’hui utilisé par quelques références comme l’INSEAD de Toulouse, la Mairie de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), le Conseil général du Tarn-et-Garonne et l’association Aides (lutte contre le sida).

Avec son modèle économique basé sur la vente de plugins Outlook et Active Directory, la société a généré 300 000 euros de chiffre d’affaires en 2012. Elle vise, à l’horizon 2014, le million d’euros.

D’ici la fin de l’année, ses effectifs devraient doubler pour atteindre les 20 collaborateurs.

Le fondateur Pierre Baudracco était de passage sur le salon Solutions Linux, récemment organisé à Paris – La Défense. Il évoque, en vidéo, « un aboutissement technologique, […] saut fonctionnel dans une solution open source« .

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