Bousculade sur le front du GPRS

Mobilité

Les réseaux ne sont pas encore prêts que déjà les constructeurs annoncent la disponibilité prochaine de téléphones mobiles de 2ème génération à la norme GPRS.

Alors que Nokia avait réussi un magnifique coup marketing en étant le premier à commercialiser un téléphone compatible Wap (plusieurs mois avant l’éclosion des premiers services à cette norme !), Motorola devrait griller tout le monde au poteau avec le premier mobile GPRS disponible. Le constructeur américain a en effet annoncé à l’agence Reuters qu’il comptait mettre sur le marché un premier modèle dès la fin de cette année, soit plusieurs mois avant ses concurrents. Ericsson n’en annonce pas avant le premier trimestre 2001, et Nokia pas avant la moitié de l’année prochaine. Sagem n’est pas en reste et a, lui aussi, annoncé la disponibilité prochaine d’un modèle GPRS. « Dès que le marché en demandera », nous a-t-on assuré chez le constructeur français.

Vrai qu’un mobile GPRS a besoin d’un réseau ad hoc pour s’exprimer pleinement. Cette norme, qui permet notamment une connexion de type « données » à un débit variant de 30 à 100 kbits/s (contre 9,6 pour le GSM actuel), demande effectivement une modification, même mineure, de l’ensemble du réseau sans-fil des opérateurs. Dans une interview accordée à VNUnet, France Télécom avait assuré que la totalité du réseau Itinéris serait compatible GPRS à la fin de l’année (voir édition du 13 juin 2000). De quoi donner un coup de fouet aux services Wap dorénavant disponibles mais qui souffrent beaucoup de la lenteur du réseau GSM. Car les deux sont bien complémentaires et non concurrents : le Wap est un format de données alors que le GPRS est un protocole de transport de ces données.

Outre la vitesse de transmission, l’avantage du réseau GPRS réside dans son type de facturation. Alors que le GSM est lié à une tarification au temps passé, les transmissions GPRS pourront être facturées au volume de données.