Bouygues Télécom attend le prochain train de l’UMTS

Mobilité

Pour poursuivre le développement de ses services à haut débit, l’opérateur mobile veut s’appuyer sur la combinaison de deux technologies : Edge et UMTS R5.

Pour le déploiement de ses services multimédias, Bouygues Télécom a toujours cherché à cultiver sa différence. Cela a commencé en 2001 avec l’attribution par enchères des licences UMTS (Universal Mobile Telecommunication System), acceptée par SFR et Orange mais rejetée par Bouygues Télécom. L’opérateur mobile avait alors préféré attendre que les conditions d’achat d’une licence soient modifiées dans un sens plus favorable pour franchir le pas.

En décembre 2002, il inaugure son premier véritable bouquet de services multimédias en empruntant la technologie japonaise i-Mode. Pari gagné : Bouygues Télécom compte aujourd’hui 800 000 clients sous « l’Internet de poche », pour reprendre son slogan, avec un revenu mensuel moyen par client compris entre 60 et 70 euros.

Deux technologies complémentaires

A l’occasion de la présentation des résultats du premier semestre 2004 de sa maison mère, l’opérateur mobile a dévoilé sa stratégie concernant la téléphonie dite de 2,5G (étape intermédiaire) et de 3G (3e génération). Il parie sur la combinaison des technologies Edge et UMTS R5 à moyen terme. Ces deux normes de transmission de données sur mobile à haut débit vont « coexister et seront complémentaires », assure l’opérateur mobile.

Edge (Enhanced Data for Global Evolution) est une technologie qui se situe entre le GPRS (Global Packet System Radio) et l’UMTS : elle permet d’atteindre des débits de 250 Kbit/s, contre 400 Kbit/s pour l’UMTS. Pour l’opérateur mobile, ce léger handicap serait compensé par le faible coût des terminaux Edge et la meilleure autonomie des batteries. Bouygues Télécom indique que les tests techniques avec Nortel et Nokia sont satisfaisants et que le réseau est en cours de déploiement

UMTS R5 en 2006

Quant aux premiers tests de l’UMTS R5, ils débuteront d’ici la fin de l’année dans la région parisienne. Cette technologie, qui s’appuie sur la norme HSDPA (High Speed Downlink Packet Access), permet d’atteindre un débit de 1 Mbit/s. Les premiers services sans fil UMTS R5 devraient apparaître courant 2006, l’un des premiers étant la télévision sur mobile.

Pour le premier semestre 2004, Bouygues Télécom a réalisé un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros, en hausse de 13 % par rapport à la même période l’année dernière, pour un résultat net de 158 millions d’euros (+ 65 %). L’opérateur mobile compte 4,4 millions de clients forfaits et 2,2 millions de cartes SIM actives en formule prépayée. Rappelons que, fin août, Bouygues Télécom avait lancé de nouveaux forfaits bloqués accompagnés de services de musique sur mobile sous la marque Universal Mobile, en association avec Universal Music (voir édition du 25 août 2004).


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