Bouygues Telecom en quête d’alternative après la fusion SFR-Numericable

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Rapprochement avec Free, mutualisation des réseaux avec Orange, revente à un groupe étranger ? Après l’échec des négociations avec Vivendi autour du rachat de SFR, Bouygues explore de nouvelles pistes stratégiques pour sa filiale télécoms.

Rapprochement avec Free ? Mutualisation des réseaux avec Orange ? Revente à un groupe étranger ? L’avenir de Bouygues Telecom reste incertain après la fusion SFR-Numericable.

L’échec des négociations avec Vivendi a contrarié la stratégie du groupe BTP, qui misait sur cette opération de croissance pour positionner sa filiale comme le premier opérateur mobile français en nombre d’abonnés. Dans cette position délicate, le salut pourrait résider dans un accord avec Free. Les deux entreprises s’étaient déjà rapprochées au mois dernier. Bouygues Telecom s’engageait à revendre 15 000 antennes 3G et 4G et une partie des fréquences de son réseau à Free, pour 1,8 milliard de dollars.

Conditionné au rachat de SFR, le contrat n’a pas pu prendre effet. Il pourrait bientôt laisser place à un accord plus global concernant Bouygues Telecom dans son ensemble : réseau, abonnés… et éventuellement salariés. Le groupe quitterait alors un secteur des télécoms qui n’a géré aucun dividende en 2013 (pour la première fois depuis 2006), tout en occasionnant une dette nette de 4,4 milliards d’euros.

Selon Le Parisien, les négociations ont débuté, mais Xavier Niel et Martin Bouygues ne sont pas encoe parvenus à trouver un terrain d’entente. Le premier ne souhaiterait pas investir plus de 5 milliards de dollars… alors que son homologue réclame 8 milliards. Dans le détail, le principal dirigeant d’Iliad-Free serait prêt à payer 1,8 milliards d’euros pour le réseau et les fréquences ; 1,5 milliard pour la base clients (11,14 million d’abonnés mobiles et 2 millions d’utilisateurs fixes) ; 1,7 milliard pour les synergies, d’après Les Echos.

D’autres portes de sortie sont à l’étude. Notamment un maintien de l’activité via un accord de mutualisation des réseaux avec Orange. Ce qui élargirait la couverture mobile (notamment en 4G à 800 et 2600 MHz), non sans remettre en cause le contrat signé en février dernier avec SFR. Autre possibilité, s’offrir à un groupe étranger. En tête de liste, Telefónica, avec lequel Bouygues Telecom a signé, en 2011, un accord-cadre d’exploitation de réseau mobile récemment renforcé à travers une nouvelle offre en direction des multinationales. Un rapprochement entre Bouygues Telecom et Telefónica avait déjà été évoqué dès 2006. A l’époque, Bouygues Telecom était valorisé 7,5 milliards d’euros.

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