La commune de Bressolles veut éjecter Pokémon GO : danger public

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Par arrêté, le maire de la commune Bressolles (Ain) ordonne la disparition des personnages virtuels Pokémon GO de son territoire.

La décision de la municipalité de Bressolles contre Pokémon GO est radicale mais est-elle réaliste ? Le 9 août, Fabrice Beauvois, maire de cette commune située dans l’Ain de 800 habitants, a publié un arrêté qui fait du bruit. « L »implantation virtuelle de personnage Pokémon est interdite sur l’ensemble du territoire de la commune de Bressolles ».

C’est une première en droit administratif à suivre avec attention au-delà du caractère anecdotique sanctionnant l’app ludique de réalité augmentée devenue populaire Pokémon GO, exploitée par le studio Niantic pour le compte de The Pokémon Company.

Les deux sociétés sont « chargées de l’exécution du présent arrêté ».

Pourquoi une telle hargne contre les Pokémons ? La mairie de Bressolles considère comme dangereuse la recherche de personnages virtuels par l’inattention des piétons et des conducteurs de véhicules visionnant leur téléphone. Elle évoque également à travers cet arrêté des troubles nocturnes en raison de constitution de groupes. Enfin, le maire évoque « l’addiction dangereuse que représente ce jeu vis-à-vis des jeunes populations ».

Que les dresseurs se rassurent…L’activité de la chasse au Pokémon en soi n’est pas prohibée sur le territoire de la commune et ne constitue pas en soi une infraction. Mais la ville de Bressolles s’adresse directement aux éditeurs (Niantic/The Pokémon Company) pour que cesse ce qui est perçu comme un parasite. Il sera intéressant de savoir comment les sociétés concernées, installées entre le Japon et les Etats-Unis, vont accueillir cette injonction d’un village de France.

Un sujet qui prend de l’ampleur au-delà du caractère décalé. Début août, Vincent Ledoux, député du Nord (Les Républicains), a interpellé Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée de l’économie numérique, pour réclamer la mise en place d’une régulation du jeu Pokémon GO, notamment sur la question des données personnelles.

Selon un article du Parisien en date du 9 août, le gouvernement ne prévoit pas de projet de loi dans ce sens. Mais c’est presque inévitable : le sujet Pokémon GO va rejaillir au niveau politique à la rentrée.

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