Brevet : Microsoft développe le concept d’informatique à la demande

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L’éditeur a récemment déposé un brevet portant sur la facturation à l’usage des applications, des logiciels et des ressources de son ordinateur.

La firme de Redmond a fêté Noël à sa façon… Elle a déposé le 25 décembre dernier auprès de la Patent & Trademark Office, l’autorité américaine chargée de la protection des marques et de la propriété intellectuelle, un brevet baptisé « Metered Pay-As-You-Go Computing Experience ».

Le concept qui y est développé permettrait à des utilisateurs de disposer d’un ordinateur de base peu cher et de payer en amont une certaine somme, suivant l’usage qu’ils font de ce PC à travers l’utilisation d’applications et de logiciels, nécessitant chacun des ressources plus ou moins grandes. Ce nouveau brevet s’inscrit dans la nouvelle stratégie développée par Microsoft dans le domaine du SaaS (Software as a Service).

L’utilisateur d’un ordinateur n’aurait ainsi à payer que ce qu’il consomme, que ce soit en termes de temps passé sur le PC, ou de la sollicitation plus ou moins grande du processeur, de la carte graphique, de la mémoire vive ou du disque dur. Et ce, en fonction des usages qu’il demande : utilisation de simples outils bureautiques, navigation sur Internet, ou installation de jeux vidéo.

Combiner module sécurisé et système de facturation à la demande

L’éditeur américain imagine qu’il serait possible d’installer un module de sécurité, capable de brider ou de débrider les performances de certains composant, ou d’autoriser l’usage de logiciels en fonction des demandes des utilisateurs. Celui-ci serait couplé à un système de facturation ou d’abonnement à un certain nombre de services à la demande pour une durée donnée. Ce système pourrait également permettre aussi de bloquer le PC en cas de non paiement…

Microsoft affine son modèle économique en détaillant dans son brevet un système de packs qui pourrait être mis en place dans ce contexte d’informatique à la demande. Ainsi, le pack « bureautique » reviendrait à un dollar par heure, le pack « navigation » coûterait 0,80 dollar de l’heure et le pack « jeux » serait facturé 1,25 dollar par heure.

Un procédé peu avantageux pour le client ?

La firme de Redmond avoue l’accumulation sur plusieurs années de ce type de petites factures pourraient, à termes, revenir plus cher que l’achat d’un ordinateur classique, dont toutes les fonctionnalités sont immédiatement utilisables. Mais grâce à cette sollicitation ciblée des ressources de l’ordinateur, Microsoft affirme que la durée de vie de l’ordinateur concerné pourrait être prolongée.

Effet plus pervers pour les possesseurs d’un ordinateur utilisant ce type de services à la demande : Microsoft pourrait alors être en mesure de connaître précisément, poste de travail par poste de travail, les usages préférés de ses clients, les logiciels les plus sollicités, et le nombre d’heures qu’ils passent à s’en servir.