Brevets : Microsoft fait toujours recette avec Android

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Inflexible, Microsoft se revendique toujours détenteur de brevets relatifs à Android. Filiale d’Asus, Pegatron cède à son tour à cette stratégie dissuasive et s’engage à verser une compensation financière forfaitaire pour chaque terminal vendu.

Fabricant de smartphones, tablettes et liseuses en qualité de filiale du taïwanais Asus, Pegatron rentre dans le rang sous la pression de Microsoft et consent à lui verser, pour chaque terminal Android commercialisé, un dédommagement forfaitaire non dévoilé.

Au coeur du débat, la prétendue violation d’un portefeuille de licences relatives au noyau Linux, sur lequel Google a basé son système d’exploitation mobile.

Inflexible depuis ses premières escarmouches sur ce front à l’été 2011, Microsoft se revendique détenteur légitime des brevets technologiques en question, au nom d’une propriété intellectuelle exclusive que lui auraient concédée il y a belle lurette les instances compétentes.

Cette stratégie dissuasive a suffi à engendrer une frilosité généralisée chez les constructeurs incriminés. Tour à tour, ces derniers préfèrent quasi systématiquement les négociations en bons termes aux contentieux à l’issue incertaine.

Acer, Amazon, Casio, HTC, Huawei… ont choisi de s’en tirer à bon compte, moyennant le versement de royalties, plutôt que de s’engager dans des marathons judiciaires.

En septembre dernier, Samsung lui-même est passé à la caisse, avec un accord de licences croisées : le groupe coréen rétribuera Microsoft à hauteur de quelque 5 dollars pour chaque appareil Android qu’il vendra.

Dans le foulée, le dixième sur la liste fut le taïwanais Compal Electronics, ODM (Original Design Manufacturer) pour le compte de Dell, HP ou encore Toshiba. En cette vertu, Microsoft tire des bénéfices de plus de 50% des terminaux des produits Android.

L’histoire se poursuit inlassablement, sans plus de précisions de la part du plaignant, qui prétend détenir dans son portfolio des licences dont il se fait valoir pour insinuer que l’OS de Google est aussi sa propriété.

 

Crédit image : © James Steidl – Fotolia.com

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