BT très réservé après ses essais de voix sur IP

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A l’issue d’une expérimentation intensive, British Telecom considère que la voix sur IP est encore trop coûteuse et n’offre pas une qualité suffisante pour les communications téléphoniques.

La voix sur IP n’a pas convaincu l’opérateur British Telecom qui vient de mener une vaste expérimentation dans la région londonienne. Les tests se sont appuyés sur 50 utilisateurs qui ont passé plus de 10000 appels sur l’intranet qui relie les bureaux de l’opérateur, au coeur de Londres, et le centre de recherche de Martlesham, au nord de la capitale.

Pour Alex Markham de BT, l’idée selon laquelle la voix sur IP permettra d’économiser de l’argent est fausse car dans la pratique, le remplacement des infrastructures sera souvent nécessaire et il faudra acheter des téléphones IP qui coûteront environ 2000 francs.

Du point de vue de la qualité des communications, Markham indique en outre que même avec le matériel haut de gamme de Cisco et une bande passante conséquente, les utilisateurs se plaignent toujours des appels qui passent de l’intranet de BT au réseau téléphonique public.

Selon lui, « Aujourd’hui, en Grande-Bretagne, les économies et les avantages apportées par la voix sur IP ne justifient pas son implémentation. » Mais il pense que cela changera malgré tout, « quand des applications tirant parti de la voix sur IP seront disponibles » et donne l’exemple de projets en entreprise où on pourrait appeler d’autres personnes pour commenter les travaux en cours (tableur, présentation? etc).

Le résultat cette expérimentation est un coup dur pour les équipementiers comme Motorola ou Siemens qui poussent l’utilisation de la voix sur IP. Selon Richard Wendland, analyste spécialiste des télécoms au cabinet d’étude Durlacher Research, la téléphonie IP est encore très peu répandue dans les entreprises britanniques où seulement 2800 passerelles IP auraient été livrées l’année dernière.