Build 2018 : Microsoft marie IA et IoT sous la bannière edge computing

CloudPoste de travailSystèmes d'exploitation

Microsoft poursuit la diffusion de ses technologies d’apprentissage automatique dans l’Internet des objets, sous l’angle edge computing.

Économie de ressources, gain en efficacité sur certains traitements, continuité d’activité sans connexion Internet… Pour l’une ou l’autre raison, il est parfois bon de couper partiellement le cordon avec le cloud.

Cette philosophie edge computing, Microsoft l’a récemment appliquée à une partie des algorithmes d’apprentissage profond qui portent ses outils de traduction automatisée.

Le groupe américain a profité de la conférence Build 2018 – organisée du 7 au 10 mai à Seattle – pour aller plus loin en matière d’ouverture de ses technologies d’IA sous cet angle.

Il a annoncé plusieurs améliorations pour l’offre IoT Edge, destinée à conteneuriser les services Azure pour permettre leur exécution « en périphérie », sur des objets connectés.

Un premier service cognitif signé Microsoft devient exploitable par ce biais : Vision personnalisée. Le déploiement se fait en ONNX ; format codéveloppé avec Facebook et AWS, pris en charge sur les puces AMD, Intel, Nvidia et Qualcomm.

Des FPGA pour l’IoT

En complément à Docker, Microsoft ajoute à IoT Edge la prise en charge de Kubernetes. Une place de marché voit par ailleurs le jour, pour accueillir des modèles d’apprentissage automatique.

Il y a aussi du changement sur Windows 10. La dernière version, diffusée depuis fin avril, autorise l’exécution de modèles en local, avec la possibilité d’exploiter l’accélération hardware via DirectX 12 (Microsoft estime que 80 % des appareils concernés ont des GPU assez puissants pour en tirer parti).

Dans le domaine de l’intelligence artificielle associée à l’IoT, on aura relevé des partenariats avec Qualcomm et DJI, sur des kits de développement respectivement à destination des caméras et des drones.

Microsoft a aussi avancé ses pions sur le projet Brainwave, présenté l’été dernier… et désormais ouvert en bêta – publique dans le cloud, privée en edge.

Basée non pas sur des puces maison, mais sur des FPGA Intel Stratix, cette architecture est censée améliorer l’utilisation d’algorithmes d’apprentissage profond, sur la base du framework TensorFlow (Microsoft travaille à la prise en charge de son propre framework Cognitive Toolkit). Elle est déjà exploitée dans d’autres produits de la firme, dont Bing, pour améliorer la réactivité du moteur.

Vers l’ère Microsoft 365

La Build 2018 aura été, pour Microsoft, l’occasion de présenter quelques chiffres. Tout particulièrement sur le parc Windows 10, qui comprend « près de 700 millions d’appareils ». Le cap des 500 millions avait été annoncé à la Build 2017 ; celui des 600 millions, en novembre dernier, lors de l’assemblée générale des actionnaires.

Autre indicateur en progression : le nombre d’utilisateurs « actifs » d’Office 365, au sens où ils se connectent au moins une fois par mois. Le compteur en est à 135 millions, contre 120 millions en octobre 2017.

Au-delà de Windows 10 et d’Office 365, il y a Microsoft 365, qui allie l’OS et la suite bureautique, assortis d’outils de sécurité et de gestion de la mobilité.

Le Microsoft Graph a été mis en place pour créer du liant dans cet écosystème. L’enjeu est désormais d’y attirer les développeurs. Plusieurs API sont lancées dans cette optique, entre standardisation des alertes de sécurité, simplification des accès et continuité des tâches entre les appareils.

Pour ce qui est d’une intégration de l’assistant Cortana avec son concurrent Alexa d’Amazon, aucune date n’est encore fixée. Tout au plus a-t-on eu droit à une démo doublée d’un site sur lequel les développeurs peuvent s’inscrire pour se tenir au courant des nouveautés.


Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur