Bull recentre ses activités

Cloud

Bull lancera à partir de 2001, et sur trois ans, un nouveau plan de restructuration « visant un retour à la rentabilité ». Bull filialise ses activités de services et de serveurs afin de se concentrer sur ces deux secteurs. Le groupe annonce par ailleurs vendre ses activités les moins rentables.

A la suite de mauvais résultats, le groupe informatique Bull se réorganise afin de recentrer ses activités sur les services et les serveurs. La réorganisation du groupe, attendue depuis plusieurs mois, permettra la constitution de deux entités autonomes autour des services et des serveurs. Cette filialisation devrait faciliter des partenariats et rapprochements avec des sociétés concurrentes ou non, indique le groupe dans un communiqué.

L’entité « services » regroupera ainsi les divisions CSI (Consulting and Systems Integration) et OSS (Outsourcing and Support Services) et sera filialisée avant le 30 juin 2001. « En accélérant l’alignement sur les meilleures pratiques du métier, elle positionnera Bull comme un leader européen et facilitera les rapprochements possibles avec des sociétés de services », juge le groupe. La division serveur, « Infrastructure and Systems » (ISD) », sera filialisée selon le même calendrier.

Des partenaires prestigieux

Interrogée début octobre par La Tribune, Guy de Panafieu, PDG de Bull, déclarait que l’entreprise entendait rester majoritaire dans la nouvelle entité consacrée aux serveurs. Il estimait en revanche pouvoir accueillir comme partenaires des sociétés comme NEC ou IBM. NEC est déjà à l’heure actuelle un actionnaire de Bull, avec à ses a côtés, l’Etat français, France Télécom et Motorola.

Par ailleurs, ce recentrage s’accompagnera de la cession d’activités non stratégiques qui devrait porter sur plus de 400 millions d’euros en 2001. 10 % des effectifs de la société devraient perdre leur emploi au profit de la restructuration du groupe.

Selon Bull, cette réorganisation de Bull est motivée par « la faiblesse persistante du marché des serveurs en Europe, et tout particulièrement en France ». Et d’ajouter que « la reprise des commandes constatée ces derniers mois pour l’ensemble des activités du groupe est trop tardive pour générer une croissance du chiffre d’affaires et des marges en 2000″.