« Bus cash-back » : comment l’opération Mailorama a mal tourné

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Avec les risques de débordement, la société Internet de cash-back Mailorama (Rentabiliweb), qui voulait distribuer des billets de banque sur Paris, a annulé l’opération à la dernière minute. Trop tard : la situation a dégénéré sur place. Enquête.

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Rendez-vous est donc pris ce samedi 14 novembre pour la manifestation « le bus Mailorama de la fortune » sur le plateau Joffre (Mur de la Paix).

Mais une grosse déception attend les personnes qui se sont déplacées : l’opération est finalement annulée à la dernière minute.

Car, une foule dense, attirée par le gain, a débarqué sur le Champs-de-Mars près de la Tour Eiffel. Selon différentes sources, on recense entre 5000 et 30 000 personnes à proximité du lieu de l’opération.

Les risques de débordement sont trop importants mais c’est trop tard.

Alors que le « cash bus » publicitaire s’apprête à se rendre au point de rendez-vous fixé à 11h00, Rentabiliweb, maison-mère de Mailorama, aurait donné l’ordre d’annuler l’opération vers 11h20.

« Suite à des troubles majeurs à la circulation dans le secteur Champ de Mars et d’importants mouvements de foule, la Préfecture de police de Paris a demandé à l’organisateur (…) de ne pas procéder à la distribution d’argent » , a expliqué la Préfecture de police à l’AFP.

« A la suite d’un changement d’avis de la préfecture, et à la demande expresse des services de police, Rentabiliweb a décidé d’annuler une opération qui avait été, de son coté, montée avec toutes les précautions, toutes les garanties de bon déroulement et tout l’esprit de responsabilité requis en pareille circonstances », justifie l’organisateur après coup dans un communiqué de presse.

Mais, sur place, cela dégénère. Metro.fr relève plusieurs individus passés à tabac, une voiture retournée, des vitrines dégradées, des magasins pillés… Dix personnes seront interpellées et neuf placées en garde à vue.

Un reportage de TF1 montre lui aussi un déferlement de violence. On peut y voir un journaliste reporter d’images violemment mis au sol et frappé durant quelques instants.

(lire la suite page 3 : les réactions des internautes)

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