Business Intelligence, une vision globale de l’entreprise

Mobilité

Très liée au marché du CRM, la Business Intelligence connaît une croissance importante. IDC annonce pour 2000 une croissance de 33,5 % soit un marché de près de 2,7 milliards de francs.

A l’heure où le CRM, nouveau terme mais au concept déjà ancien, connaît une très forte croissance, le marché français de la Business Intelligence semble profiter de cette dynamique. IDC annonce en effet pour 2000 une croissance de ce marché de 33,5 %, pour atteindre un total de plus de 2,7 milliards de francs. Une croissance qui, selon IDC, devrait perdurer encore pour 2001 notamment grâce à la dynamique impulsée par l’essor des technologies Web (portails décisionnels), et des applications de CRM (Customer Relationship Management). Les ventes de licences de Business Intelligence sont en effet corrélées aux ventes de licences de CRM. Ainsi en 2000, un quart des entreprises françaises a intégré une solution analytique à l’application CRM. Botan Consulting, un cabinet de conseil en marketing et communication, définit les logiciels de Business Intelligence comme des applications décisionnelles capables de transformer des données en informations pertinentes. La Business Intelligence apporte une vision globale de l’entreprise avec ses clients, mais aussi avec ses partenaires et fournisseurs, à la différence du CRM qui ne s’appuie que sur la relation entreprise-client.

Aujourd’hui, le marché du décisionnel est composé de trois types d’outils : les outils de constitution qui permettent d’extraire les données des bases de production, les outils de restitution qui désignent l’ensemble des outils utilisés pour l’analyse multidimensionnelle et relationnelle des données (MOLAP, ROLAP, HOLAP, DOLAP) et enfin les outils d’administration des bases de données qui permettent le stockage et l’administration des données du DataWarehouse.

Quatre grands acteurs

Si le marché s’organise autour d’une myriade d’acteurs et non des moindres, tels IBM, Microsoft, Oracle, SAP, Sybase, IDC estime que le secteur se concentre progressivement entre les mains des quatre ténors, Business Objects, Cognos, SAS et Hyperion Solutions. Ces derniers ont généré plus de 42 % de l’ensemble des revenus de licences en 2000, tout comme l’année précédente. Ils interviennent tous sur le marché de la restitution des données.

Le marché de la Business Intelligence est dominé par le secteur industriel qui a permis aux éditeurs de générer 28 % de leur chiffre d’affaires licences et par les services financiers qui ont représenté 27,4 % de l’activité. IDC note aussi le secteur du commerce et de la distribution qui compte pour plus de 14 % des ventes de licences d’applications de Business Intelligence en 2000.

En 2000, les dépenses françaises dans le domaine des services en décisionnel ont augmenté de 43,4 % pour atteindre 3,5 milliards de francs (533 millions d’euros). Cette croissance, largement supérieure à celle du marché global des services (+ 9 % en 2000), illustre la maturité croissante des entreprises hexagonales dans ce secteur. La part des services réalisés par les éditeurs se concentre principalement sur les activités de conseil et de maintenance (maintenance applicative et assistance technique). Les éditeurs possèdent des partenariats avec des intégrateurs tels Accenture, Atos Origin, IBM Global Services et ne souhaitent pas se placer en concurrence avec ceux-ci sur le marché des services.

Former le client avant l’achat

La Business Intelligence, marque une évolution du CRM. « L’idée recherchée par les entreprises est toujours de se rapprocher du client, d’être compétitif. C’est pour cela qu’après la connaissance du client, la capacité à extraire cette information des bases de données, une troisième voie devrait voir le jour, celle de la formation. Désormais, il s’agira de former le client au produit avant d’essayer de lui faire acheter », explique Alex Tembel, directeur marketing de Botan Consulting.